La recherche sur les cancers masculins au CHU de Bordeaux - Focus sur le projet EMERHIT
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Les cancers masculins
En France, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes, avec près de 50 000 nouveaux cas chaque année. Grâce au dépistage et aux progrès de la recherche, le taux de survie à 5 ans atteint aujourd'hui 93 %.
Le cancer des testicules, plus rare, touche environ 2 500 hommes par an, souvent jeunes. Les initiatives comme Movember permettent de renforcer la sensibilisation et d'accélérer les avancées médicales.
Chiffres clés Movember - La recherche au chu de bordeaux
Au CHU de Bordeaux, 20 projets de recherche sont actuellement en cours sur les cancers masculins :
19 sur le cancer de la prostate
1 sur le cancer du testicule
dont 1 projet à promotion interne - EMERHIT (cancer de la prostate)
FOCUS SUR LE PROJET EMERHIT
Porté par le Pr Franck Bladou au CHU de Bordeaux, EMERHIT est un essai Médico-Économique Randomisé comparant un traitement focal par HIFU à la prostatectomie totale chez des patients atteints d'un cancer de la prostate de stade intermédiaire.
Aujourd'hui, la plupart des patients présentant un cancer localisé de la prostate sont traités par chirurgie ou radiothérapie.
Mais faut-il vraiment retirer toute la prostate quand le cancer est limité à une seule zone ?
Le traitement focal par HIFU (ultrasons de haute intensité) permet de cibler uniquement la partie atteinte de la glande, tout en préservant le tissu sain. Cette approche, déjà utilisée pour d'autres cancers (sein, rein), pourrait réduire les complications urinaires, sexuelles et digestives souvent associées aux traitements radicaux.
L'étude EMERHIT, lauréate du programme de recherche médico-économique (PRME) 2019 de la DGOS, cherche à évaluer, du point de vue du système de santé, l'efficacité et le rapport coût/bénéfice d'un traitement focal par HIFU par rapport à la chirurgie radicale, à 24 mois.
« L'ambition est d'offrir aux patients un traitement du cancer de la prostate tout aussi efficace que la chirurgie, mais avec moins d'effets secondaires urinaires et sexuels, une meilleure qualité de vie et une reprise plus rapide des activités » Pr Franck Bladou
Aujourd'hui 24 participants ont été inclus depuis le début de l'année dont 7 au CHU de Bordeaux.