Le Jour J et les suites de la transplantation
Le prélèvement d’organe est organisé par une équipe de coordination de
prélèvement dans l’hôpital ou se trouve le donneur et composé
d’infirmièr(e)s spécialisé(e)s : le coordinateur (ou coordinatrice)
s’occupe de gérer l’opération du donneur au bloc opératoire et
synchronise toutes les équipes chirurgicales qui prélèvent les
différents organes et qui peuvent venir de villes différentes.
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En effet, les équipes de transplantation envoient des chirurgiens par avion ou par la route pour aller prélever les reins, le foie, le cœur ou les poumons et les ramener dans leur centre.
C'est une organisation complexe qui engage de très nombreuses personnes et qui doit se faire toujours dans l'urgence car les organes, une fois prélevés, doivent être transplanté s dans les heures qui suivent (pour le foie, il ne faut pas dépasser 10 à 12 heures entre le moment ou le foie est enlevé et remis en circuit , c'est plus court pour le cœur, plus long pour les reins)
Le foie, enlevé avec ses vaisseaux et sa voie biliaire, est lavé et conservé dans un liquide dit de conservation à basse température pour diminuer l'altération des cellules . Il est transporté dans un container à 4°C et amené en salle d'opération le plus vite possible ou il sera préparé à l'implantation.
Copyright CHU de Bordeaux
C'est une organisation complexe qui engage de très nombreuses personnes et qui doit se faire toujours dans l'urgence car les organes, une fois prélevés, doivent être transplanté s dans les heures qui suivent (pour le foie, il ne faut pas dépasser 10 à 12 heures entre le moment ou le foie est enlevé et remis en circuit , c'est plus court pour le cœur, plus long pour les reins)
Le foie, enlevé avec ses vaisseaux et sa voie biliaire, est lavé et conservé dans un liquide dit de conservation à basse température pour diminuer l'altération des cellules . Il est transporté dans un container à 4°C et amené en salle d'opération le plus vite possible ou il sera préparé à l'implantation.

Le malade est appelé chez lui et doit venir sans délai la course contre la montre débute. Il est reçu dans le service de chirurgie et est pris en charge par les infirmières qui l'installent dans une chambre et commencent le bilan. A ce moment , l'équipe de prélèvement est en général partie et on attend de savoir si le greffon est de bonne qualité et greffable. En attendant le receveur est préparé pour ne pas perdre de temps et reçoit la visite de l'anesthésiste. Lorsque la greffe est confirmée, on descend le patient au bloc et l'opération peut commencer.
L'opération
Le patient est endormi et préparé par les anesthésistes avec la mise en place de catheters, d'appareils de surveillance, ce qui prend en général entre une et deux heures. L'incision est faite sous les cotes droites et est prolongée plus ou moins loin vers la gauche. Le chirurgien va tout d'abord enlever le foie en sectionnant , la voie biliaire, les vaisseaux qui arrivent et sortent du foie.
Copyright CHU de Bordeaux

Pendant plusieurs dizaines de minutes , le patient n'a plus de foie pendant que le chirurgien implante le nouveau foie

Le foie est alors « rebranché » : le chirurgien suture les veines et les artères, reconstruit la voie biliaire.
Le sang du receveur pénètre alors dans le foie et celui ci commence en général immédiatement a produire de la bile et à secréter et métaboliser .
Cette intervention peut prendre de 4 à 10 heures selon les difficultés rencontrées.

Le foie est alors « rebranché » : le chirurgien suture les veines et les artères, reconstruit la voie biliaire.
Le sang du receveur pénètre alors dans le foie et celui ci commence en général immédiatement a produire de la bile et à secréter et métaboliser .
Cette intervention peut prendre de 4 à 10 heures selon les difficultés rencontrées.
Copyright CHU de Bordeaux
Après l'opération
Le nouveau greffé va directement en réanimation, il est rapidement réveillé. Outre la cicatrice, on surveille ce que donne les différents drains abdominaux dont celui qui collecte la bile . Le bon fonctionnement du foie est contrôlé par des bilans réguliers qui rapidement s'espacent. Un contrôle par échographie est systématiquement fait le lendemain pour vérifier les flux des vaisseaux dans le foie . Une radiologie biliaire est faite avant d'occlure le drain biliaire.
Après un séjour variable en réanimation , le greffé est hospitalisé en unité de soins traditionnel , soit en chirurgie , soit en hépatologie. Commence la phase de réhabilitation (ablation des drains, contrôle alimentation, éducation thérapeutique, suivi psychologique)
Dans
le registre des complications médicales, les plus fréquentes sont les
complications infectieuses car le greffé reçoit de fortes doses d'anti
rejet (immunosuppresseurs) qui le fragilise . Le rejet peut également
survenir mais est le plus souvent facilement vaincu par les
médicaments.
Pour exemple en cas de cirrhose biliaire ou alcoolique ou en cas de TH pour cancer précoce , plus de 80% des malades sont en vie et en forme à 5 ans.
Passé la période aigue, il persiste des complications à distance dont les infections, les rejets tardifs, et surtout au bout de plusieurs années la survenue de récidive de la maladie initiale ou de cancers liés à des facteurs de risque présents avant la greffe comme le tabagisme ou l'alcoolisme.
Plusieurs effets secondaires des médicaments immunosuppresseurs peuvent aussi survenir (HTA, diabète, insuffisance rénale). Tous ces problèmes peuvent être traités efficacement, raison pour laquelle un suivi régulier est réalisé à vie .
En fait plus on s'éloigne de la greffe et plus la vie d'un transplanté ressemble à la vie de tout le monde. La reprise des activités et du travail se font progressivement . Les femmes transplantées peuvent également avoir des enfants.
Après un séjour variable en réanimation , le greffé est hospitalisé en unité de soins traditionnel , soit en chirurgie , soit en hépatologie. Commence la phase de réhabilitation (ablation des drains, contrôle alimentation, éducation thérapeutique, suivi psychologique)
En général il faut compter entre 10 et 21 jours d'hospitalisation
Quelles sont les complications qui peuvent arriver ?
Vue la complexité de l'intervention qui comporte beaucoup de sutures et qui se fait chez des patients fragiles, des complications peuvent survenir :- la plus redouté est la non fonction du greffon , c'est à dire un foie qui ne « marche pas» : c'est rarissime, la cause est mal connue mais quand cela arrive , la seule solution est la retransplantation : le patient est alors mis en « superurgence pour trouver le plus rapidement possible un autre greffon. Une forme atténuée est la dysfonction du greffon , quand la récupération du foie est anormalement longue ou incomplète. Cette complication fragilise le malade et le rend plus sensible aux autres complications
- l'hémorragie post opératoire s'arrange souvent dès que le nouveau foie reprend une bonne fonction
- Les obstructions des vaisseaux artères ou veines sont très rares mais potentiellement graves et doivent donc être détectées et traitées très vite. En cas d'échec, une retransplantation est aussi la seule solution
- La suture biliaire est aussi fragile et c'est pourquoi un petit drain
est laissé en tuteur , ce qui réduit les complications immédiates
- Les autres complications chirurgicales ne sont pas spécifiques
Quels sont les résultats de la greffe hépatique ?
Ils sont globalement très bons et dépendent de plusieurs facteurs dont la gravité du receveur avant la greffe , la cause de la maladie hépatique et le greffon lui-même.Pour exemple en cas de cirrhose biliaire ou alcoolique ou en cas de TH pour cancer précoce , plus de 80% des malades sont en vie et en forme à 5 ans.
Passé la période aigue, il persiste des complications à distance dont les infections, les rejets tardifs, et surtout au bout de plusieurs années la survenue de récidive de la maladie initiale ou de cancers liés à des facteurs de risque présents avant la greffe comme le tabagisme ou l'alcoolisme.
Plusieurs effets secondaires des médicaments immunosuppresseurs peuvent aussi survenir (HTA, diabète, insuffisance rénale). Tous ces problèmes peuvent être traités efficacement, raison pour laquelle un suivi régulier est réalisé à vie .
La vie d'un transplanté hépatique
Dans les trois premiers mois après la greffe, le suivi est rapproché, les bilans sanguins réguliers toutes les semaines. Les médicaments doivent être pris a des horaires précis et leur dosage peut être rééquilibré. L'alimentation, l'hygiène de vie doivent être saines. Alcool et tabac doivent être éliminés. Le transplanté doit éviter des contacts avec des gens malades car il reste sensible aux infections.En fait plus on s'éloigne de la greffe et plus la vie d'un transplanté ressemble à la vie de tout le monde. La reprise des activités et du travail se font progressivement . Les femmes transplantées peuvent également avoir des enfants.
Source : Pr CHICHE - 2017