Hôtel de Saint-Marc

Ce site utilise Matomo pour analyser votre navigation dans le respect du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).
Voulez-vous nous aider à améliorer le service offert en autorisant Matomo à collecter ces informations ? En savoir plus

  

L'HOTEL SAINT MARC


 

© CHU de Bordeaux
Hôtel de Saint Marc
Avant 1780, le terrain sur lequel a été construit l'Hôtel de l'Administration du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, au 91, cours d'Albret, portait le nom de "jardin anglais", et il était bordé de vignes.

Ce terrain appartenait à Monsieur Claude de Rodesse, Secrétaire du Roi, qui l'a vendu, tant en son nom qu'au nom de sa compagnie, par actes passés les 13 mai et 2 août 1780 devant Maître Banchereau, Conseiller du Roi et Rapporteur du Point d'Honneur du Tribunal des Maréchaux de France, demeurant à Bordeaux, près le cours d'Albret, Paroisse Sainte-Eulalie. Ces terrains étaient en la censive du fief de Monseigneur l'Archevêque de Bordeaux, et vers lui chargés d'une rente foncière directe de deux sols pour chaque toise de terrain qu'ils contenaient comme il est expressément stipulé dans l'acte de vente.


L'hôtel a été construit de 1782 à 1784 pour le compte de Monsieur Dufour qui est resté devoir de trente à trente et une mille livres à Monsieur de Rodesse et sa compagnie. Il a été loué en 1784 à Monsieur le Comte de Bearn, Lieutenant du Maire de la Ville de Bordeaux, qui l'a habité jusqu'en juin 1787.

Le 6 juin 1787, Monsieur Dufour a vendu son hôtel et le terrain lui appartenant à Jean, Paul, André, Marquis de Saint-Marc, ancien Officier au Régiment des Gardes Françaises, Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, pour la somme de 46 000 livres, à charge pour l'acheteur de rembourser, sur le montant, capital et intérêts de la dette de Monsieur Dufour envers Monsieur de Rodesse et sa compagnie. L'acte a été passé devant Maître Monier, notaire à Bordeaux.

Monsieur le Marquis de Saint-Marc, dont l'Hôtel a pris le nom du jour où il en est devenu propriétaire, conseillé par l'architecte Louis, son ami personnel, y a apporté de grandes améliorations intérieures(2). Il a en outre supprimé les écuries qui étaient dans la cour d'entrée et a fait aménager les deux Pavillons existant actuellement. Il a fait construire sur un terrain sis rue Mouneyra et touchant au nord son Hôtel, terrain qu'il avait acheté le 8 mai 1787 à Monsieur Henri de Larivière, des écuries et remises donnant accès dans les Jardins de l'Hôtel. Il a enfin revendu une partie des terrains qu'il avait achetés.

Le Marquis de Saint-Marc a habité son Hôtel jusqu'à sa mort en 1818, puis la marquise de Saint-Marc, née Catherine Segur de la Roquette, qui en avait hérité, y est décédée le 3 août 1847.

L'hôtel est devenu alors propriété de leur fille unique Marie de Saint-Marc, épouse de Monsieur Etienne, Henri, Stanislas de la Roze, domicilié au Château Trintaudon à Pauillac (Gironde), et à dater de cette époque, tant l'hôtel que les deux pavillons ont été loués à divers.

Le 11 mars 1861, Madame de la Roze a vendu son Hôtel, les écuries et remises et le Jardin aux Hospices Civils de Bordeaux, moyennant le paiement d'une somme de 96 000 francs, par acte passé devant maîtres Grangeneuve et Rambaud, notaires à Bordeaux.

La commission administrative des hospices civils dûment autorisée à cet effet par le conseil municipal de la ville, après avoir notifié et expulsé par huissier les époux Feydet et Lajus, locataires des deux pavillons de l'entrée, et les époux Bruyère, locataires de l'hôtel, a décidé d'y installer le siège administratif et les bureaux des hôpitaux de Bordeaux.

En 1904, la commission administrative des hospices civils de Bordeaux préoccupée du développement rapide des services médicaux et chirurgicaux et des complications administratives qui en découlaient a envisagé la transformation des locaux de l'hôtel et a prié ses architectes de lui établir des plans. Ces plans n'ayant pas donné satisfaction, la disposition des locaux n'a pas été modifiée, ce qui, avec du recul, apparaît très heureux.