De nouvelles avancées dans le traitement du vitiligo

Le vitiligo est une maladie de l’épiderme qui se caractérise par des taches blanches (dépigmentation) qui apparaissent et s’étendent sur n’importe quelle partie de la peau. Ce défaut pigmentaire atteint surtout le visage, les extrémités, les articulations et les zones de frictions.
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Sa fréquence est estimée à 1 % de la population générale sans prédominance de sexe ou de race.
Son origine reste mal connue même si l’on dit désormais qu’il faut la combinaison de plusieurs facteurs pour développer la maladie dont un risque de transmission familiale clairement identifié dans des études récentes.

Quelle prise en charge au CHU de Bordeaux ?

Le service de dermatologie et dermatologie pédiatrique du CHU de Bordeaux prend en charge depuis de nombreuses années les patients atteints d’un vitiligo et suit à ce jour une cohorte de plus de 1 500 patients.

Actuellement, le vitiligo est intégré dans les pathologies identifiées de façon prioritaire au sein du Centre de Référence des Maladies Rares de la Peau (CRMRP) coordonné par le Professeur Alain Taieb, chef de service de dermatologie et dermatologie pédiatrique du CHU de Bordeaux. Cette priorité apparaît nécessaire en raison du peu de services en France ou à l’étranger offrant une prise en charge complète, médicale et chirurgicale (greffe de mélanocytes) ainsi que des ateliers de maquillage permettant d'expliquer les techniques de camouflage.
 
« La consultation auprès d’un patient atteint de vitiligo est une consultation longue qui est un temps d’écoute, d’échange, d’explications sur la maladie. Ce temps est nécessaire à la bonne compréhension des interlocuteurs, compréhension de la maladie par le patient qui est une garantie de la bonne application des conseils et traitements, mais aussi compréhension par le médecin de la douleur morale des patients face aux difficultés engendrées par leur maladie. »
Dr Khaled Ezzedine, responsable du centre de référence des maladies rares de la peau du CHU
 

Origine de la maladie

Le vitiligo s’associe de façon préférentielle à certaines maladies auto-immunes dont la plus fréquente est représentée par les maladies de la thyroïde. L’extension de la maladie est très variable, depuis des formes localisées de très faible étendue (les plus fréquentes) aux formes plus importantes dans lesquelles l’ensemble de la peau peut être dépigmentée.
La communauté dermatologique sépare cette maladie en 2 entités : 
  • le vitiligo segmentaire
  • le vitiligo généralisé ou non-segmentaire
 
Cette distinction est importante car le traitement de l’une ou l’autre forme n’est pas le même. Le vitiligo a longtemps été confondu en Inde ou en Afrique avec la lèpre. Par ailleurs, certaines études dans des populations moyen-orientales montraient la stigmatisation des patients atteints de vitiligo avec un retentissement certain sur la sexualité.

Projets de recherche

Etude en cours

Le vitiligo peut représenter un vrai handicap sur le plan social et professionnel. Pour cette raison, le service a conduit une très large étude, en lien avec l’Association Française du vitiligo, sur le fardeau de la maladie qui a impliqué plus de 300 patients. Les résultats de cette étude seront probablement publiés au cours de l’année 2015.
De plus, le Centre de Référence des Maladies Rares de la Peau se compose d’une unité de recherche fondamentale avec une thématique forte sur le vitiligo (INSERM U1035).

Essais cliniques

Le service de dermatologie du CHU de Bordeaux travaille en étroite collaboration avec l’Association Française du Vitiligo et les autres associations de malades dans le monde qui sont les partenaires du Special Interest group on Vitiligo de la fédération internationale des sociétés des cellules pigmentaires (IFPCS).
Ce groupe organise des réunions internationales (Washington 2005, Sapporo 2008, Bordeaux 2011 , Singapour 2014 ) pour confronter les expériences des chercheurs, dermatologues et patients, dans l’objectif d’améliorer la compréhension de la maladie et, en parallèle, ses traitements.
Deux essais cliniques sont prévus dans le centre de référence en 2015 et des avancées sur la compréhension des mécanismes du vitiligo ont été réalisées par l’équipe de recherche du service.

Une publication internationale

Récemment le Dr Khaled EZZEDINE, responsable de la prise en charge du vitiligo dans le service dermatologie du CHU de Bordeaux, a publié une revue générale faisant le point sur la maladie dans le Lancet, journal d’audience internationale. Cette publication a été commandée directement par le Lancet qui souhaitait mieux informer la communauté médicale sur le vitiligo, qui reste encore peu connu et mal pris en charge par les médecins, et mettre en avant  les nouvelles pistes de recherche thérapeutique issues de la recherche fondamentale.

A NOTER

Un projet culturel autour du vitiligo  

Une  résidence d’artiste verra le jour courant 2015 au  sein du service de dermatologie du CHU de Bordeaux en lien avec la direction de la communication et de la culture.  Ce projet de recherche et de création autour de la maladie du Vitiligo est conçu en collaboration avec les patients et le personnel soignant. Ce projet, pensé par l'artiste plasticienne Sarah Connay, est mené en partenariat avec l’Agence Créative pour l'art contemporain.

A VOIR


Quelle prise en charge du vitiligo au CHU de Bordeaux ? Rencontre des équipes et des patients

Lundi 2 Février sur France 3 - 12h
Rendez-vous France 3 - Midi Pile



L’invité plateau : Dr Khaled EZZEDINE, responsable de la prise en charge du vitiligo
> service de dermatologie et dermatologie pédiatrique, pôle d’oncologie, de radiothérapie, de dermatologie, d’hématologie et de soins palliatifs
 

Information CHU de Bordeaux Janvier 2015