Saint-André, de la révolution au XIXème siècle

L'augmentation progressive de la population, et donc des malades ainsi que la diminution des ressources contribuèrent aux difficultés financières malgré dons, rentes et contributions forcées, au point qu'au moment de la Révolution, plus de 500 malades s'entassaient dans des locaux délabrés et dans des conditions d'hygiène et de promiscuité effrayantes malgré le dévouement des Filles de la Charité (qui poursuivirent leur admirable travail jusqu'en 1989).
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Il apparut alors nécessaire de trouver une solution d'autant que la Révolution avait frappé de plein fouet les hospices en confisquant l'ensemble de leurs biens. Pour compenser ces pertes, on affecta au patrimoine des hôpitaux, au lendemain de la Révolution, le Grand Théâtre de Bordeaux.




Hôpital Saint André
©CHU de Bordeaux


Du décret impérial à la réalisation, 21 ans s'écoulèrent, baignés par des vicissitudes humaines et financières. Ce ne fut, en effet, qu'en 1829 que s'ouvrit le nouvel hôpital Saint-André, coeœur de l'hôpital actuel dont l'inauguration eut lieu le 10 Novembre 1829, entraînant ipso facto l'abandon du vieil asile de Vital Carles. Ruine branlante, empestée par les effluves de la Devèse, il fut démoli en 1888.

La porte de style gothique flamboyant de la chapelle échappa à la démolition à la demande de l'érudit et graveur Léo Drouyn. Elle est conservée actuellement dans les collections du musée d'Aquitaine. Le nouvel Hôpital Saint-André, fruit de l'architecte Jean Burguet, s'étendait sur une surface de 18 000 m2 avec une façade monumentale de 143 m.
Son architecture simple plaisait aux édiles tout autant préoccupés des soins aux malades que de l'embellissement de la ville. Il reflétait surtout les progrès de l'hygiène hospitalière et fit la fierté des bordelais pendant de longues années.


Hôpital Saint André - Grand couloir
©CHU de Bordeaux

L'évolution de ce nouvel hôpital fut le début d'une vraie collaboration "hospitalo-universitaire" qui avait, il est vrai, commencé depuis le dix-huitième siècle, mais qui restait limitée et parfois conflictuelle.

Ceci fut d'ailleurs encore le cas après l'ordonnance royale du 26 mars 1829, qui confiait à l'hôpital Saint-André l'enseignement de la clinique, décision qui entraîna des difficultés avec l'école de Saint-Come constituée autour du collège des chirurgiens.

En 1874 fut créée la Faculté de médecine de Bordeaux qui nécessita, en raison de l'enseignement qui y était dispensé, un agrandissement de l'hôpital, justifié également par l'augmentation de la population bordelaise. C'est ainsi que fut annexée la caserne Saint-Raphaël permettant au site hospitalier de s'étendre sur une surface de quelque deux hectares.