Histoire de l'hôpital Saint-André
L'hôpital Saint-André est le plus ancien des
établissements du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. Situé au
centre ville, il est l'héritier de l'hôpital fondé en 1390 par un
chanoine du Chapitre métropolitain Saint-André, Vital Carles sur un
terrain que celui-ci possédait près de la cathédrale.
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Cet hôpital avait pour vocation de recevoir "les pauvres malades qui
ne pouvaient aller demander l'aumône ni gagner leur vie par la ville,
comme les pauvres pèlerins et voyageurs pour une nuit ou deux et plus,
si le gouvernement de l'hôpital le trouvait à propos, pourvu qu'ils ne
soient pas des truands..." |
Hôpital Saint-André au XIXème siècle
Le chanoine consacra l'essentiel de sa fortune à
assumer les frais nécessaires à l'hospitalisation des malades, et bien
au-delà. Il assura en effet, à perpétuité l'entretien de la maison
hospitalière en faisant donation de tous les biens qu'il possédait dans
Bordeaux et dans de nombreuses autres paroisses des environs.
Il plaça à sa tête un "gouverneur" (l'hospitalier de Saint-André) laïc et ce à fin de prévenir tout détournement de l'institution de son but initial au profit des bénéfices ecclésiastiques.
Tout naturellement, dans la même logique, il en confiait la tutelle au conseil de ville rendant ainsi l'établissement indépendant de l'Eglise. Alors que, dans les dispositions testamentaires initiales de Vital Carles, l'hospitalier de Saint-André devait être choisi par le chantre de la cathédrale, sa nomination appartint ultérieurement au maire et aux jurats de Bordeaux grâce à un codicille que Vital Carles ajouta lui-même à son propre testament consacrant ainsi le caractère municipal de l'hôpital.
Ce dispositif tout à fait original préfigure ce que devait être la loi du 16 vendémiaire an V (7 octobre 1796) dont nous conservons, encore aujourd'hui, des principes essentiels.
Une autre disposition testamentaire de Vital Carles précisait que les soins seraient assurés par 12 personnes qui se consacreraient à la survie des malades. Elles seraient vêtues pour cela de drap gris et obscur et porteraient la croix de Saint-André.
Originairement constitué de 26 lits "garnis chacun de coite, de couvertes et de deux paires de linceuls", l'hôpital s'agrandit au fil des ans par les donations successives, dont celle de Nicolas Bouhier, président à mortier au Parlement de Bordeaux, en 1538, et par l'adjonction de nouveaux bâtiments en 1614 et 1672.
Il plaça à sa tête un "gouverneur" (l'hospitalier de Saint-André) laïc et ce à fin de prévenir tout détournement de l'institution de son but initial au profit des bénéfices ecclésiastiques.
Tout naturellement, dans la même logique, il en confiait la tutelle au conseil de ville rendant ainsi l'établissement indépendant de l'Eglise. Alors que, dans les dispositions testamentaires initiales de Vital Carles, l'hospitalier de Saint-André devait être choisi par le chantre de la cathédrale, sa nomination appartint ultérieurement au maire et aux jurats de Bordeaux grâce à un codicille que Vital Carles ajouta lui-même à son propre testament consacrant ainsi le caractère municipal de l'hôpital.
Ce dispositif tout à fait original préfigure ce que devait être la loi du 16 vendémiaire an V (7 octobre 1796) dont nous conservons, encore aujourd'hui, des principes essentiels.
Une autre disposition testamentaire de Vital Carles précisait que les soins seraient assurés par 12 personnes qui se consacreraient à la survie des malades. Elles seraient vêtues pour cela de drap gris et obscur et porteraient la croix de Saint-André.
Originairement constitué de 26 lits "garnis chacun de coite, de couvertes et de deux paires de linceuls", l'hôpital s'agrandit au fil des ans par les donations successives, dont celle de Nicolas Bouhier, président à mortier au Parlement de Bordeaux, en 1538, et par l'adjonction de nouveaux bâtiments en 1614 et 1672.
Hôpital Saint-André Salle des femmes | Ainsi, au 18ème siècle, l'hôpital occupait un emplacement grossièrement quadrilatère de 150 m de long environ et 50 m de large. Il était constitué de bâtiments hétéroclites parmi lesquels on retrouvait boucherie, boulangerie, chai à bois, salle d'examen pour les femmes, apothicairerie, réfectoire des surs et salles des malades. Il pouvait recevoir à cette époque, environ 384 malades pour 258 lits, certains de ces lits étant à deux, voire à trois places. |
Les soins étaient alors assurés par deux
médecins, deux chirurgiens majors, quatre chirurgiens internes,
vingt-quatre surs de la Charité et vingt infirmiers des deux sexes.