L'hôpital Saint Jacques

L'hôpital Saint-Jacques dut sa création à Guillaume IX duc d'Aquitaine pour recevoir les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Une bulle du pape Innocent III de 1200 conférait aux Frères du prieuré la règle de Saint-Augustin et leur donnait pour mission de recevoir :"Les pèlerins allant et venant de Saint-Jacques en Galice et les enfants exposés n'étant avoués de père et de mère qui y seraient nourris jusqu'à l'âge de la connaissance, les femmes pauvres au moment de leur couches".
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L'hôpital occupait originellement un enclos appelé Clos maurum ou clos des maures puis par extension successive, il s'étendit sur un quartier proche des fossés de la ville. Tout au long de la période anglaise (1152-1453), des chartes successives lui accordèrent des privilèges et donc des ressources, ce fut le cas le 11 juin 1342 (Edward III), le 8 mai 1394 (Richard II) et le 5 novembre 1423 (Henri IV).

Du XIVème au XVIème siècle, l'hôpital Saint-Jacques acquit une large notoriété compte tenu de l'accueil des pèlerins de Saint-Jacques et de ses importantes capacités (1 000 pèlerins par jour).
Par arrêt du 31 mars 1569, le Parlement de Bordeaux confirma sa vocation originelle et de nouvelles lettres patentes lui furent accordées par Charles IX le 1er mai 1572 rejoignant en cela une initiative similaire de Charles VII du 6 septembre 1451.

Et tout au long de la seconde moitié du XVIème siècle, on constate les efforts progressifs de la Compagnie de Jésus afin de s'adjoindre les biens de l'hôpital Saint-Jacques.

Cette volonté annexionniste reçu l'aval de Rome (lettres patentes du 1er juin 1573) mais suscita l'opposition absolue des jurats bordelais.

Toutefois, sous le poids des difficultés économiques, les jésuites décidèrent en 1644 de requérir de l'Hôtel de Ville la subsistance des enfants trouvés. Par arrêt en Conseil d'Etat du 10 janvier 1648, le Roi accéda à leurs demandes itératives de se voir décharger de la nourriture et de l'entretien des enfants exposés et en confia à nouveau la charge aux maires et jurats de la ville de Bordeaux.
Il subsiste de nos jours de cet établissement une chapelle d'une belle architecture gothique avec un chevet à pans. Elle est aujourd'hui enclos dans un pâté de maisons de la rue du Mirail prolongement au-delà du beffroi de la ville, la Grosse Cloche, de la vieille rue "St James" où passaient les pèlerins de Compostelle.