Post Covid, l'essor de la médecine connectée au CHU de Bordeaux
Depuis 20 ans la télésurveillance est expérimentée et utilisée en cardiologie. Aujourd'hui, elle s'ouvre à trois autres disciplines : la pneumologie, la diabétologie et la neurologie.
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Précurseur dans le domaine de la télésurveillance (2001)*, le CHU de Bordeaux est très engagé dans le développement de la santé connectée (téléconsultation, télé expertise, télésurveillance). Ce développement, accéléré par la situation sanitaire, s'accompagne d'une réflexion sur l'organisation des soins entre les structures hospitalières de référence, la médecine de ville mais également entre les différents centres hospitaliers d'un territoire.
La crise sanitaire a accéléré l'émergence de la télésurveillance.
En effet, les patients présentant une maladie chronique peuvent être suivis au domicile, avec maintien de la continuité des soins tout en réduisant l'exposition au virus, en évitant les déplacements et en allégeant le recours aux services d'urgences.
Les enquêtes de satisfaction réalisées chez les patients et chez les professionnels de santé ont d'ailleurs démontré la pertinence de la télésurveillance durant cette période exceptionnelle de pandémie.
Les enquêtes de satisfaction réalisées chez les patients et chez les professionnels de santé ont d'ailleurs démontré la pertinence de la télésurveillance durant cette période exceptionnelle de pandémie.
L'idée principale est de mutualiser à l'échelle du CHU une équipe paramédicale dédiée à cette activité et compétente sur les différents aspects légaux (problématique de la traçabilité et de la protection des données) et pratiques de cette nouvelle modalité de suivi. Cette équipe sera en contact direct avec les équipes médicales des différentes spécialités.
Les évolutions de la télésurveillance.
La télésurveillance n'est pas arrivée à la même allure dans les différentes disciplines.
En pneumologie, la télésurveillance des patients appareillés d'un dispositif de ventilation au domicile a débuté sur ce modèle en janvier 2022.
L'équipe paramédicale de télésurveillance assure l'analyse des données et transmet les informations pertinentes à l'équipe du service de pneumologie (Dr Grassion, Dr Zysman et Dr Macey) quand une alerte signale une valeur anormale.
En neurologie, la télésurveillance des patients ayant présenté un AVC sans cause identifiée a démarré au début du mois de mars 2022 dans l'équipe du Pr Sibon et du Dr Renou.
La télésurveillance n'est pas encore présente en diabétologie. Cependant, l'équipe des Professeurs Mohammedi, Rigalleau et Blanco compte mener ce programme ambitieux dans les prochaines semaines à venir
Ce modèle pourrait être proposé très prochainement à d'autres spécialités.
Les avantages de la télésurveillance
La télésurveillance est un véritable tournant dans la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques. L'organisation pluridisciplinaire offre la capacité de suivre tous les patients, même isolés, tout en assurant une qualité dans leur prise en charge et leur suivi.
De plus, elle offre une qualité et une sécurité des soins des plus optimales.
De plus, elle offre une qualité et une sécurité des soins des plus optimales.
La détection d'une complication chez le patient est rapide et permet de mettre en place des soins dans les meilleurs délais ; par exemple, une hypoglycémie sévère pour les patients diabétiques ou une décompensation cardiaque ou respiratoire pour les patients souffrant d'insuffisance.
L'équipe dédiée de paramédicaux est en contact direct avec les médecins spécialistes
(cardiologues, diabétologues, pneumologues, neurologues, etc) pour toute alerte.
Ce télésuivi permet également de contrôler et d'alerter précocement toutes anomalies techniques d'un stimulateur cardiaque (pace-maker) ou d'un défibrillateur cardiaque.
L'équipe dédiée de paramédicaux est en contact direct avec les médecins spécialistes
(cardiologues, diabétologues, pneumologues, neurologues, etc) pour toute alerte.
Ce télésuivi permet également de contrôler et d'alerter précocement toutes anomalies techniques d'un stimulateur cardiaque (pace-maker) ou d'un défibrillateur cardiaque.
« Nous sommes engagés, aujourd'hui dans un développement de la médecine connectée. L'utilisation des objets connectés dans le domaine médical devrait augmenter sensiblement dans les années à venir.
L'exemple de la montre connectée est démonstratif : en quelques années nous sommes passés d'un objet qui donne l'heure, à un véritable mini-ordinateur porté au poignet permettant la mesure de différentes informations très utiles au suivi médical des patients : enregistrement d'un tracé ECG, mesure de la pression artérielle et de la saturation, détection des chutes Ces données peuvent être transmises à distance par le patient à son médecin. La réception de ces données transmises à distance par les objets connectés pourrait être centralisée à l'échelle du CHU, traitée par une équipe paramédicale puis transmise quand nécessaire aux équipes médicales concernées. »
Pr Pierre Bordachar, responsable de l'unité stimulation cardiaque
et défibrillation cardiaque
Le CHU de Bordeaux a été précurseur dans le domaine de la télésurveillance puisqu'au sein du Groupe Hospitalier Sud du CHU, l'équipe du Pr Bordachar et du Dr Ploux, cardiologues hospitaliers, a créé en 2012,dans le cadre d'une expérimentation financée par l'Agence Régionale de Santé Aquitaine, le premier réseau régional de télésuivi des patients implantés d'un stimulateur cardiaque,d'un défibrillateur ou d'un holterimplantable. Avec plus de 7000 patients, ce réseau constitue aujourd'hui la cohorte de patients télésuivis la plus large en France, toutes spécialités médicales confondues. Les patients de ce réseau proviennent du CHU de Bordeaux mais également d'autres centres publics ou privés du territoire Aquitain. Une partie importante de l'activité de télésurveillance est assurée par des techniciens ou paramédicaux formés au recueil et à l'analyse des données.L'activité de télésurveillance cardiologique a dans un second temps été étendue au télésuivi des patients insuffisants cardiaques.
information 31 mars 2022 - source communiqué de presse CHU de Bordeaux 30 mars 2022