A ce jour on ne peut pas expliquer l'apparition de la maladie par une seule cause; on sait par contre qu'elle est favorisée par l'association de plusieurs facteurs de risques de mieux en mieux identifiés :
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Pour autant, les études ont démontré qu'il existait à l'échelle des populations, des variants (allèles) non pathologiques de certaines régions du génome qui étaient associés à une augmentation du risque de développer une SEP.
On parle donc de terrain ou de susceptibilité génétique, mais ces conditions ne sont ni nécessaires ni suffisantes pour expliquer l'apparition de la maladie : une personne peut présenter un niveau important de susceptibilité génétique et ne pas développer la SEP, alors qu'une autre personne n'en ayant pas ou très peu sera touchée.
Il n'existe pas de déterminisme génétique, et c'est l'association avec d'autres facteurs de risques environnementaux qui permettra éventuellement le déclenchement de la maladie.
A titre d'exemple, chez des jumeaux monozygotes (qui partagent un patrimoine génétique identique), le risque que l'un ET l'autre soient atteints de SEP est de 30 %.
De même, le risque de SEP pour un enfant dont l'un des parents est touché par la maladie est légèrement supérieur à celui de la population générale, pour autant ce risque demeure très faible en comparaison aux autres risques de la vie (inférieur par exemple au risque de malformation à la naissance).
Vidéo Notre Sclérose 2022: "La SEP est-elle génétique ?"
Vidéo Lumière sur la SEP 2021: "La SEP, héréditaire ou génétique ?"
Vidéo Notre Sclérose Mai 2024 : "Quelles sont les recherches sur la génétique dans la SEP ?"
DEs facteurs environnementaux :
-
Le
niveau d'ensoleillement : la prévalence (nombre de cas) évolue
selon qu'on s'éloigne de l'équateur : la maladie est plus
fréquente dans les pays les moins ensoleillés. On retrouve également ce
gradient Nord-Sud en France métropolitaine où le nombre de cas est plus
important dans le Nord-Est que dans le Sud-Ouest.
Les individus qui migrent après l'âge de 15
ans conservent le niveau de risque lié à leur région d'origine alors que ceux
qui migrent avant l'âge de 15 ans acquièrent le risque de la région d'arrivée.
L'exposition au soleil a un effet direct sur
la synthèse de vitamine D dont on sait qu'elle joue un rôle dans la régulation
du système immunitaire.
La théorie hygiéniste : la faible exposition aux agents infectieux pendant l'enfance dans les pays développés favoriserait les maladies auto-immunes et allergiques.
Le
tabagisme, augmente le risque de développer une SEP, qu'il soit actif ou passif. Ce risque est également augmenté au cours de la vie chez les enfants exposés au tabagisme passif.
L'exposition, surtout tardive, à certains virus pendant l'enfance, tel que le virus Epstein-Barr
(mononucléose infectieuse) qui semble être une condition nécessaire mais pas suffisante pour déclencher la maladie.
Un
indice de masse corporelle (IMC) élevé, notamment pendant l'enfance et l'adolescence
est associé à un risque plus important de développer la maladie, et à un âge de début de la SEP plus jeune, surtout chez les femmes.
La pollution de l'air ou l'exposition à des solvants organiques pourraient également jouer un rôle.
Le microbiote intestinal pourrait être impliqué, mais les recherches sont encore très préliminaires et ne permettent pas encore d'aboutir sur des hypothèses préventives ou curatives.
Vidéo Fondation SEP Octobre 2022 : "Facteurs de risques environnementaux dans la SEP"
Vidéo Médecine TV 2023 : "EBV et SEP"
Vidéo Association Santé Environnement France 2021 : "Effet de la pollution de l'air dans la SEP"
et les vaccins ?
Les vaccins de manière générale ne sont pas associés à un risque accru de
survenue d'une sclérose en plaques ou d'un premier épisode démyélinisant
du système nerveux central, y compris les vaccins contre l'hépatite B, le
SARS-Cov2 et le papillomavirus humain.
Les vaccins de manière générale ne sont pas associés à un risque accru
de survenue d'une poussée chez un patient ayant une SEP.