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Syncope vasovagale

La syncope vasovagale n’est pas une maladie puisqu’il n’y a aucune anomalie au niveau des différents organes. Il s’agit d’une réaction réflexe dite paradoxale du SNA, déclenchée dans certaines situations de la vie courante.
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Elle entraîne une baisse rapide de la pression artérielle accompagnée le plus souvent d’un ralentissement de la fréquence cardiaque. Ce réflexe peut conduire à une perte de connaissance brève, on parle alors de syncope vasovagale.
Ainsi par exemple, après une station debout prolongée, une forte douleur, un effort physique important, une prise de sang, un effort de miction ou de vomissement, on assiste chez certaines personnes au déclenchement d’une cascade de symptômes qui conduisent au malaise. Les malaises surviennent d’autant plus que la personne traverse une phase de fatigue, de stress ou de manque de sommeil... On peut comparer ce réflexe à un « programme » inscrit dans le patrimoine génétique d’un grand nombre de personnes, qui ne se met en route que lorsque certaines conditions de déclenchement sont réunies.
Même si la syncope vasovagale est extrêmement fréquente, le mécanisme physiopathologique de ce phénomène est partiellement connu. De façon schématique, on pense que le phénomène démarre par une suractivation de « capteurs de pression » situés dans le coeur et l’aorte. Ces capteurs envoient un signal à un centre cérébral qui va donner une commande de relâchement du tonus artériel (vasodilatation) et de ralentissement de la fréquence cardiaque (bradycardie). Cette commande est véhiculée par le nerf vague d’où le nom de syncope vagale.

Ce que l’on ne sait pas

Pourquoi ce réflexe vagal existe-t-il chez l’homme ?
Il est difficile d’attribuer à l’heure actuelle une utilité au réflexe vagal. Cependant, comme toute fonction de l’organisme, le réflexe vagal a dû avoir un rôle au cours de l’évolution de l’espèce humaine. Certains évoquent un réflexe de défense contre un prédateur, d’autres une fonction de protection contre l’exposition à un stress ou encore un mécanisme de chute de la tension artérielle pour diminuer une hémorragie suite à un traumatisme.
Quoi qu’il en soit, il faut bien faire avec, c’est-à-dire le reconnaître et arriver à le maîtriser.

Ce que l’on sait 

  • Faire des syncopes vagales ne réduit pas l’espérance de vie. Cet élément a été clairement démontré dans des grandes études de population.
  • Les syncopes sont plus fréquentes chez les jeunes et deviennent plus rares avec l’âge.
  • Comprendre leur caractère bénin permet de diminuer leur survenue et leur impact.
 

Comment éviter les syncopes vasovagales ?

Les choses À FAIRE 

  • Esquiver les situations à risque
    Par exemple, éviter d’attendre longtemps debout immobile, et quand cela est nécessaire, essayer de garder une activité musculaire des jambes en changeant souvent d’appui... Soyez plus vigilant si vous souffrez d’une virose ou si vous vous trouvez dans un lieu surchauffé.
  • Reconnaître les prodromes
    Reconnaître rapidement les signes qui précèdent le malaise (prodromes) va vous permettre de réagir et dans un certain nombre de cas d’éviter la syncope. Restez à l’affût de tout signe qui précède habituellement les malaises (vertiges, vue trouble, nausées etc ...) et asseyez-vous immédiatement afin de vous mettre à l’abri d’une mauvaise chute.
  • Effectuer les manoeuvres de contraction isométrique
    Cette technique permet de contrebalancer la chute tensionnelle et elle peut permettre de maîtriser un malaise ou de vous donner le temps de vous asseoir. Elle est pratiquée dès la position debout et poursuivie en position assise. En pratique, on effectue des contractions des bras et des jambes pendant une trentaine de secondes et on recommence jusqu’à sentir que le malaise se dissipe. Il s’agit de contractions d’intensité modérée : on doit être capable de parler normalement sans bloquer la respiration. Pendant tout ce temps, la respiration doit rester la plus naturelle possible, respirez tranquillement en gonflant le ventre.
  • Contention élastique et hydratation
    Pour les personnes qui ont habituellement des tensions basses, ces
    mesures peuvent s’avérer utiles. On conseille dans ce cas le port de
    chaussettes de contention, des apports d’eau d’environ 2 litres par jour
    et un régime normalement salé.
 

Les choses À NE PAS FAIRE

  • Si vous commencez à vous sentir mal alors que vous êtes assis ou allongé,
    ne cherchez pas à vous lever pour prendre l’air ou pour aller aux toilettes.
    Patientez en effectuant des contractions isométriques. Cela vous évitera de vous blesser.
  • Evitez de sauter des repas, évitez les dettes de sommeil.
  • Ne vous laissez pas envahir par la panique. Vous savez que vos malaises ne sont pas graves et vous arriverez à faire en sorte qu’ils ne soient plus un problème.