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Ultraviolets et vitiligo

Le vitiligo est une maladie de la peau connue depuis plusieurs millénaires. Déjà, à l’époque de l’Egypte des Pharaons, la maladie était décrite et les premiers médecins égyptiens préconisaient l’exposition solaire avec un effet bénéfique sur la maladie. Plus récemment, les progrès de la science et de l’expérimentation médicale ont permis de montrer l’effet bénéfique des rayons ultraviolets (UV) naturels du soleil et aussi des UV artificiels.
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Dans le vitiligo, le but de l’utilisation des UV est de provoquer une multiplication des mélanocytes (cellules de la pigmentation de la peau) et ainsi une recoloration ou repigmentation de la peau. En effet, les UV produisent différentes réactions dans la peau, certaines bénéfiques (synthèse de vitamine D, induction du bronzage protecteur…) et d’autres délétères (« coup de soleil », cancers de la peau). L’utilisation médicale et contrôlée des UV peut donc permettre de repigmenter des plaques de vitiligo…sous certaines conditions.


Le traitement par UV est indiqué lorsque la dépigmentation n’est pas totale (perte complète des mélanocytes), ainsi les mélanocytes restant pourront se multiplier et « recolorer » la plaque. Les modalités des traitements par UV sont variables :

Tout d’abord, les UV naturels (du soleil) sont un mode de traitement et leur réalisation doit donc suivre une prescription médicale contrôlée avec des conseils d’exposition et de protection. L’exposition naturelle doit se faire progressivement avec des temps d’exposition croissants, jusqu’à atteindre un rosissement des plaques blanches de vitiligo. Il faut éviter des expositions longues dès le début et rechercher un effet précoce et fort. Le coup de soleil a au contraire des effets néfastes sur les mélanocytes et augmentent les risques de cancers de la peau.

Les UV artificiels permettent l’exposition aux UV lorsque les conditions météorologiques ne permettent pas l’exposition naturelle (selon le lieu de résidence et la saison). Il existe différents type d’UV artificiels : UV-A, UV-B, UV-B à spectre étroit (UV-B TL01). En termes d’efficacité, ces différents types d’UV sont à peu près comparables. Les études les plus récentes montreraient un discret avantage aux UVB à spectre étroit. Cette comparaison semble valable aussi en termes de tolérance (« coup de soleil », échauffement de la peau avec un petit avantage pour les UVB à spectre étroit) et de risque de cancers de la peau. De façon surprenante les cancers cutanés sont exceptionnels au cours d'un vitiligo, mais cela ne doit pas faire négliger une protection normale, selon le type de peau, vis-à-vis des risques solaires.


Il existe actuellement différents produits capables d’augmenter l’effets des UV. Ainsi, les psoralènes, dérivés naturels ou chimiques de plantes (comme la bergamote), rendent la peau et en particulier les mélanocytes plus sensibles aux UV. Ces molécules sont largement utilisées en association avec l’exposition naturelle et les UV-A. Ils doivent être maniés avec prudence car s’ils rendent la peau plus sensible aux UV, le risque de « coup de soleil » est aussi plus grand et plus trompeur. Le tacrolimus local (Protopic®) donne de bons résultats en association avec les UV sur de petites zones. Sa prescription est hors autorisation de mise sur le marché (AMM) et n’est donc pas, à l’heure actuelle, prise en charge par l’Assurance Maladie.


Enfin, les traitements par UV sont contre-indiqués en cas d’antécédents de cancers de la peau ou lorsque un nombre limite de 200 à 250 séances est atteint. Les UV artificiels réalisés en dehors d’un encadrement médical sont déconseillés car le contrôle de la dose, du type d’UV et des risques n’est pas suffisamment garanti.