Fibromes utérins
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Le fibrome ou myome utérin
est une tumeur bénigne constituée par la prolifération du muscle utérin
sous la forme d’un ou plusieurs nodules le déformant. En France, on
estime que 627000 femmes âgées de 20 à 49 ans sont porteuses de myomes
symptomatiques. Ces myomes sont associés à des règles abondantes
(première cause de consultation entre 40 et 50 ans), à des douleurs
pelviennes et sont la première cause d’hystérectomie (ablation de
l’utérus) en France. Ils sont également impliqués dans les troubles de
la fertilité et de la fécondité.
De nombreuses évolutions diagnostiques, médicamenteuses et techniques
sont survenues au cours des dix dernières années et l’expérience
clinique permet de préciser la place de chaque option avec un recul
variable.

Derrière le mot « fibrome »
se cachent de multiples entités selon la taille, le nombre (unique ou
multiple), selon la situation dans le muscle (sous-séreux à
développement intra-abdominal, intra-mural dans l’épaisseur du muscle ou
sous-muqueux se développant dans la cavité utérine), selon la forme
(avec ou sans pédicule).
Le diagnostic des formes évoluées peut se faire par l’examen clinique (toucher vaginal), mais l’échographie pelvienne couplée au doppler par voie abdominale et vaginale est l’examen d’imagerie de première intention. Avant traitement, une IRM est parfois réalisée pour mieux visualiser la position et le volume des myomes.
Les modalités de traitement sont nombreuses, fonction des signes cliniques et du désir ou non de conserver l’utérus en vue d’une grossesse.
Seuls les myomes responsables de signes cliniques doivent être traités. Les autres, asymptomatiques, peuvent être surveillés.
Aucun traitement médical ne peut faire disparaitre les myomes.
Les médicaments ne traitent que les symptômes associés aux myomes et
sont souvent le traitement de première intention : stérilet à la
progestérone pour les saignements, anti inflammatoires pour les
douleurs. Les analogues du Gn-RH et les anti-progestérones sont plus
puissants et bloquent les règles tout en faisant régresser la taille des
myomes, mais le traitement est limité à 3 mois.
En cas d’échec du traitement médical, il faut recourir à une intervention par chirurgie ou sous imagerie.
Chez les femmes souhaitant une grossesse, la myomectomie consiste en l’ablation du ou des myome(s) sans enlever l’utérus.
Seuls les gros myomes responsables de douleurs ou de pesanteurs et les
myomes situés dans la cavité utérine pouvant gêner le développement de
l’œuf doivent être opérés. La chirurgie minimalement invasive par
hystéroscopie (voie vaginale) ou cœlioscopie (sans ouvrir le ventre) est
indiquée pour les myomes de taille modeste et uniques.
Chez
les femmes ne souhaitant pas de grossesse, l’embolisation des artères
utérines est un traitement validé pour traiter les fibromes intra-muraux
non pédiculés. Il s’agit d’une alternative efficace et bien
tolérée à la myomectomie et à l’hystérectomie par voie abdominale.
L’hystérectomie reste largement pratiquée car elle permet de guérir les
femmes des douleurs et des saignements dans tous les cas. Les
chirurgiens s’appliquent à privilégier les voies cœlioscopiques et
vaginales pour améliorer les suites opératoires et permettre une sortie
précoce de l’hôpital.
Le plateau technique du CHU
de Bordeaux est doté de toutes les structures permettant une prise en
charge optimale des patientes sur les 2 groupes hospitaliers de la
ville : imagerie diagnostique par échographie-doppler et IRM
réalisée à l’hôpital Pellegrin ou à l’hôpital Saint-André ; imagerie
interventionnelle (embolisation, myolyse par ultrasons focalisés)
pratiquée à l’hôpital Saint- André ; chirurgie des fibromes conservant
ou non l’utérus, en privilégiant la voie endoscopique et l’assistance
robotique dans les cas difficiles réalisée à l’hôpital Pellegrin ; prise
en charge des troubles de la fertilité et suivi des grossesses à risque
sur le site Pellegrin. Environ 340 procédures sont réalisées chaque année au CHU de Bordeaux : 80 myomectomies, environ 100 embolisations, 60 ultrasons focalisés et 100 hystérectomies.
La proximité des différents acteurs de soins sur ce plateau unique a permis de créer une consultation multidisciplinaire orientée sur la prise en charge des myomes utérins.
Le gynécologue est en général le premier à être consulté car il a une
vue transversale sur les différentes modalités de la prise en charge.
L’association de patientes Fibrome Info France
a accueilli favorablement la création de ce type de consultation en
France afin de limiter les parcours de soins souvent erratiques
rapportés par les patientes. En effet, depuis 2012, l’association
collige les demandes et confidences des femmes qui concernent surtout
l’information sur la maladie et les traitements, l’orientation vers des
spécialistes et le retentissement des fibromes sur la vie intime,
personnelle et sociale.
Information CHU de Bordeaux : 3 avril 2014
©CHU de Bordeaux

Les modalités de traitement sont nombreuses, fonction des signes cliniques et du désir ou non de conserver l’utérus en vue d’une grossesse.
Seuls les myomes responsables de signes cliniques doivent être traités. Les autres, asymptomatiques, peuvent être surveillés.

En cas d’échec du traitement médical, il faut recourir à une intervention par chirurgie ou sous imagerie.





Auteur : Pr Jean-Luc Brun PU/PH - Pôle obstétrique, reproduction, gynécologie, centre Aliénor d’Aquitaine, groupe hospitalier Pellegrin, CHU de Bordeaux
Information CHU de Bordeaux : 3 avril 2014
©CHU de Bordeaux