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Vitiligo

Le service de Dermatologie prend en charge depuis de nombreuses années les patients atteints d'un vitiligo.
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La clinique Vitiligo reconnue sur le plan international est coordonnée par le Professeur Julien Seneschal. Les Docteurs Fabienne Ballanger-Desolneux, Héloïse Barailler et Aurélia Gey participent à la prise en charge des patients.

La recherche clinique autour du vitiligo est coordonnée par Mr Nicolas Andreu, attaché de recherche clinique

Actuellement, le vitiligo est intégré dans les pathologies identifiées de façon prioritaire au sein du Centre de Référence des Maladies Rares de la Peau (CRMRP) de Bordeaux. Cette priorité apparaît nécessaire en raison du peu de services en France ou à l'étranger offrant une prise en charge complète, clinique et de recherche d'une part, mais aussi médicale et chirurgicale (greffe de mélanocytes) d'autre part pour cette maladie particulière.
Le vitiligo est une dermatose affichante et handicapante sur le plan social et professionnel. Ainsi, cela demande une expérience clinique de la part du dermatologue mais aussi une prise en considération des difficultés psychologiques engendrées. La consultation auprès d'un patient atteint de vitiligo est donc une consultation longue qui est un temps d'écoute, d'échange, d'explications sur la maladie. Ce temps est nécessaire à la bonne compréhension des interlocuteurs, compréhension de la maladie par le patient qui est une garantie de la bonne application des conseils et traitements, mais aussi compréhension par le médecin de la douleur morale des patients face aux difficultés engendrées par leur maladie.
Notre centre développe donc une prise en charge adaptée des patients souffrant d'un vitiligo. Par ailleurs, le Centre de Référence des Maladies Rares de la Peau se compose d'une unité de recherche fondamentale (INSERM U1035) avec une thématique forte sur le vitiligo.


Présentation de la maladie

Le vitiligo est une maladie dermatologique dépigmentante, se révélant par l'apparition de taches blanches sur la peau. Cette maladie est relativement fréquente et touche environ 0,5% à 1% de la population générale. Les hommes et les femmes sont atteints avec la même fréquence.

Cette maladie est liée à la perte de cellules présentes au niveau de l'épiderme (la couche superficielle de la peau) appelées mélanocytes qui ont pour rôle de fabriquer la mélanine : le pigment de la peau. Ainsi leur disparition entraîne une perte de la couleur de la peau et donc l'apparition de taches blanches.

Alors que dans la plupart des cas, le vitiligo ne s'associe pas à d'autres signes cliniques, il est parfois possible de ressentir une sensation de picotement ou grattage au niveau des zones de vitiligo ; cela peut parfois être un signe de progression de la maladie.

Le vitiligo est considéré comme une maladie dite « auto-immune », ce qui veut dire qu'elle est liée à une réponse exagérée du système immunitaire (système de défense de l'organisme) contre les mélanocytes.

Comme toute maladie auto-immune, celle-ci évolue souvent de façon chronique et par poussée. De plus le vitiligo peut s'associer à d'autres maladies auto-immunes ou auto-inflammatoires : par exemple maladie thyroidienne, diabète de type I, pelade ou psoriasis.  Il n'est pas rare que ces pathologies puissent se retrouver chez des membres de la famille d'un patient atteint de vitiligo ou chez le patient lui-même.

Il est important de faire un diagnostic précis de la maladie, et d'estimer son pronostic. Le groupe de travail européen sur le vitiligo a publié un consensus à ce sujet (Taïeb et Picardo, 2007) . La communauté dermatologique sépare cette maladie en 2 entités : le vitiligo segmentaire d'un côté et le vitiligo généralisé ou non-segmentaire d'un autre côté. Cette distinction est importante car le traitement de l'une ou l'autre forme n'est pas le même.

 
Figure 1 : Les aspects cliniques du vitiligo
 
Figure 1

Vitiligo généralisé ou non-segmentaire.

Le vitiligo généralisé est la forme la plus fréquente. L'extension de la maladie est très variable et « généralisé » ne signifie pas forcément étendu.

Les lésions apparaissent sous formes de plaques achromiques, dépigmentées, bilatérales sur le corps, parfois symétriques. L'âge de début est très variable. L'extension est imprévisible : ainsi l'atteinte peut rester localisée pendant de nombreuses années ou s'étendre plus ou moins rapidement à différentes zones du corps.

On distingue la forme acro-faciale qui va toucher principalement les mains, pieds et le visage, la forme généralisée qui peut  toucher toutes les zones du corps ou la forme universelle où la dépigmentation touche l'ensemble du corps. 

L'examen des lésions à l'aide de la lampe à ultra-violets de Wood est un outil précieux pour l'appréciation de l'évolutivité de la maladie.


 
Figure 2 : Vitiligo généralisé ou non-segmentaire (lumière de Wood)
 Figure 2 vitiligo non-segmentaire lumière de Wood


Vitiligo segmentaire

Le vitiligo segmentaire est une entité à part. Il s'agit d'une forme très localisée de vitiligo se développant plus souvent chez l'enfant ou l'adulte jeune. La maladie n'atteint qu'une zone limitée du tégument, qui suit le plus souvent le territoire segment de formation de la peau ou d'un nerf sensitif cutané. 

Figure 3 : Vitiligo segmentaire
 

vitiligo_segmentaire_chu_bordeaux

Cette dernière topographie expliquerait la théorie "traumatique neurologique" avancée par certains. En effet, il est parfois retrouvé une histoire de traumatisme à proximité du nerf dans le territoire duquel apparaît secondairement le vitiligo. Cette forme se développe rapidement en quelques semaines ou mois, puis reste stable sans autre évolution à distance. Bien souvent, la perte mélanocytaire est totale et définitive ce qui explique l'échec des traitements médicaux usuels cités ci-dessus. Par contre, cette forme est une bonne indication de traitement chirurgical par greffe lorsque la gêne esthétique est importante et chez un enfant en âge de donner son avis (Taïeb et Gauthier, 2006). Les traitements par lasers excimer ou hélium-néon sont parfois intéressants dans cette forme.

Fiche traitement du vitiligo

Notre service, sous l'impulsion du Dr Gauthier, a mis en place une prise en charge médico-chirurgicale complète, incluant des ateliers de maquillage permettant d'expliquer les techniques de camouflage. Les conseils pratiques, ainsi que les traitements par photothérapie et greffe mélanocytaire sont présentés sous forme de fiche thérapeutique.

> Livret d'accueil du service pour les patients porteurs de vitiligo
> La greffe mélanocytaire
> La photothérapie (UV) dans le vitiligo

Publications

Type-1 cytokines regulate matrix metalloprotease-9 production and E-cadherin disruption to promote melanocyte loss in vitiligo.
N. Boukhedouni, C. Martins, A.S. Darrigade, C. Drullion, J. Rambert, C. Barrault, J. Garnier, C. Jacquemin, D. Thiolat, F. Lucchese, F. Morel, K. Ezzedine, A. Taieb, F.X. Bernard, K. Boniface, J. Seneschal. JCI Insight. 2020 Jun 4.
NKG2D Defines a Subset of Skin Effector Memory CD8 T Cells with Proinflammatory Functions in Vitiligo. Jacquemin C, Martins C, Lucchese F, Thiolat D, Taieb A, Seneschal J, Boniface K. J Invest Dermatol. 2019 Dec 24
Imbalance of peripheral follicular helper T lymphocyte subsets in active vitiligo. Jacquemin C, Taieb A, Boniface K, Seneschal J. Pigment Cell Melanoma Res. 2019 Jul;32(4):588-592.
Vitiligo Skin Is Imprinted with Resident Memory CD8 T Cells Expressing CXCR3. Boniface K, Jacquemin C, Darrigade AS, Dessarthe B, Martins C, Boukhedouni N, Vernisse C, Grasseau A, Thiolat D, Rambert J, Lucchese F, Bertolotti A, Ezzedine K, Taieb A, Seneschal J. J. Invest Dermatol. 2018 Feb;138(2):355-364    
Heat shock protein 70 potentiates interferon alpha production by plasmacytoid dendritic cells: relevance for cutaneous lupus and vitiligo pathogenesis. Jacquemin C, Rambert J, Guillet S, Thiolat D, Boukhedouni N, Doutre MS, Darrigade AS, Ezzedine K, Blanco P, Taieb A, Boniface K, Seneschal J. Br J Dermatol. 2017 Nov;177(5):1367-1375
Cross cultural validation of a short-form of the Vitiligo Impact Patient scale (VIPs). Ezzedine K, Ahmed M, Tovar-Garza A, Hajj C, Whitton M, Pandya A, Altalhab S, Seneschal J, Harris J, Taieb C.  J Am Acad Dermatol. 2019 Nov;81(5):1107-1114            
Vitiligo as a skin memory disease: The need for early intervention with immunomodulating agents and a maintenance therapy to target resident memory T cells. Boniface K, Seneschal J.  Exp Dermatol. 2019 Jun;28(6):656-661.    
Vitiligo: Focus on Clinical Aspects, Immunopathogenesis, and Therapy. Boniface K, Seneschal J, Picardo M, Taïeb A. Clin Rev Allergy Immunol. 2018 Feb;54(1):52-67

Liens

Le service travaille en étroite collaboration avec l'Association Française du Vitiligo et les autres associations de malades dans le monde.
> Association Française du Vitiligo

Coordonnées du service

Le service de dermatologie adulte et pédiatrique du CHU de Bordeaux est situé sur deux établissements:

L'HÔPITAL SAINT ANDRE

en centre ville, accueille toutes les activités adultes de consultation et d'hospitalisation.
> plan d'accès

L'HÔPITAL DES ENFANTS PELLEGRIN

à proximité du tripode, sur le site Pellegrin (proche du stade Chaban Delmas), prend en charge les maladies de peau du nouveau né à l'adolescent (15 ans).
> plan d'accès