chirurgie robotique : ORL
Le robot chirurgical Da Vinci trouve sa place en chirurgie ORL pour le
traitement de certains cancers des voies aéro-digestives supérieures
touchant la langue, le voile du palais, les amygdales ou le larynx.
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Grâce aux instruments miniaturisés très mobiles et à la qualité de l'image en haute définition, le chirurgien peut pratiquer l'exérèse de la tumeur en passant par la bouche. De plus, la capacité de suture permise par la maniabilité des instruments rendent possible des procédés de reconstruction jusque là impraticables.
La chirurgie du ronflement par la réduction de la partie postérieure de la langue ou encore la chirurgie de la thyroïde en passant par les aisselles sont également de bonnes indications d'utilisation du robot.
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Retour d'expérience du Dr Erwan de Monès - service d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale Groupe hospitalier Pellegrin
« Voilà déjà plus de 2 ans que le premier patient a été opéré selon cette nouvelle modalité à l'hôpital Pellegrin et notre enthousiasme ne faiblit pas. A ce jour, 28 patients ont été opérés dans notre service : 27 cancers et 1 ronfleur.
Après un premier temps de formation et du stress face à ce nouveau défi, l'ensemble de l'équipe médicale et paramédicale (chirurgiens, anesthésistes, infirmiers de bloc opératoire et infirmiers anesthésistes) voit arriver chaque nouvelle procédure avec confiance.
En effet, la chirurgie robotisée constitue une véritable avancée pour les patients dans le traitement des tumeurs du pharynx et du larynx. Alors qu'il fallait auparavant ouvrir le cou pour atteindre une tumeur située dans le pharynx ou le larynx, c'est-à-dire la « gorge », le robot permet maintenant de pratiquer son exérèse en passant par la bouche avec une relative facilité. Tous les intervenants ont pu réaliser le progrès apporté par cette technologie en voyant le patient ressortir du bloc opératoire sans trachéotomie, éventuellement sans sonde d'alimentation. Les durées d'hospitalisation ont ainsi pu être réduites.
Techniquement, ce robot est tellement « intuitif » que la réalisation des gestes ne pose pas de problème pour un chirurgien déjà rompu à la chirurgie des tumeurs du pharynx et du larynx.
Cependant nous avons été confrontés à des difficultés d'ordre anatomique, avec des tumeurs parfois difficiles à explorer par la bouche. Bien que le robot permette de voir et d'opérer « dans les coins » grâce aux instruments articulés et à la caméra à 30°, il existe tout de même des limites.
Cette procédure de chirurgie « minimale invasive » est réservée aux tumeurs de taille petite ou moyenne qui ne nécessitent pas de procédé de reconstruction complexe, ce qui explique le nombre relativement réduit de patients opérés.
La chirurgie robotisée n'en est qu'à ses balbutiements, et le matériel va progresser, que ce soit le robot ou les instruments permettant de présenter la tumeur, ce qui permettra d'élargir les indications. Les chirurgiens ORL français pratiquant la chirurgie robotisée ont créé un groupe de travail national pour partager leurs expériences et faire en sorte que les patients bénéficient le plus possible de ce véritable progrès. »
Docteur Erwan de Monès
Pôle des spécialités chirurgicales
Groupe hospitalier Pellegrin