Semaine Européenne de la vaccination - 22 au 26 avril 2014

Cette année encore le CHU de Bordeaux se mobilise et propose des actions de prévention pour répondre à l'objectif général : inciter les aquitains à faire le point et à se mettre à jour sur leurs vaccinations.
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Vous en êtes où de vos vaccinations ?

Trop souvent, la réponse est « je n'en sais rien ».
Or, ne pas être à jour de ses vaccinations, c'est d'une part, se mettre en danger, et d'autre part, risquer de contaminer les personnes les plus vulnérables de son entourage : nouveaux nés, personnes âgées ou fragiles

Au programme au CHU de Bordeaux

Hall de l'hopital des Enfants - groupe hospitalier Pellegrin

Mercredi 23 Avril : action de prévention - stand animé par des professionnels de santé du CHU et l'association nationale des puéricultrices diplômées et des étudiants - de 9h30 à 16h30

Du lundi 28 Avril au mercredi 30 inclus : exposition "Planète Vaccination".
Exposition gratuite, tout public, sur le mécanisme de la vaccination, son histoire et les principales maladies contre lesquelles elle protège. Destinée à tous les publics, enfants, parents, professionnels de santé et de l'éducation et régulièrement mise à jour dans sa partie épidémiologique, elle se compose de 13 affiches réalisées par l'INPES (Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé).
Visites commentées, quizz et mise à disposition de documents.

Mardi 29 et mercredi 30 : stand animé par le groupe de préventologie, présentant et proposant la mise en place gratuite du carnet de caccination électronique à toute personne fournissant un carnet de santé classique.

Les taux de couverture vaccinale des Aquitains sont inférieurs à la moyenne nationale pour de nombreuses maladies.
Entre 50,9 % et 64,5 % des Aquitains avaient reçu en 2011, les deux doses du vaccin contre la rougeole (ROR) à 24 mois (moyenne France : 67,3 %). Pour que la maladie disparaisse, il faudrait que 80 % de la population ait reçu ces 2 doses.


82,1 % à 91,5 %
C'est le taux de vaccination pour la coqueluche en Aquitaine en 2011 selon les départements, pour les enfants de 24 mois. Le taux de couverture cible est de 95 %.


Protégeons-nous, vaccinons-nous !


Informations complémentaires

 
 
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  • Dossier de presse PDF
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4 questions au Docteur Jean Sarlangue

Pôle de pédiatrie, CHU de Bordeaux

Comment la vaccination est-elle perçue ?

Il y a deux cas de figure. Pour les tous petits, les parents ne se posent pas trop de questions. Ils savent que l'on vaccine leurs enfants mais ils ne savent pas vraiment contre quelles maladies on les protège. Pour eux, cela se fait de manière un peu automatique.

Pour les plus grands, on pense parfois qu'à partir d'un certain âge la santé est suffisamment «solide» pour résister aux infections. Les gens ne pensent pas que l'on puisse faire une rougeole grave ou une méningite grave. Ils n'ont pas conscience du risque encouru, ce qui conduit à des oublis plus ou moins conscients lors des rappels. Or, oui les maladies infectieuses existent et oui, cela peut être très grave. Il y a une distorsion de la perception par rapport à la réalité : comme les maladies sont moins fréquentes grâce au vaccin, le danger n'est pas perçu. Du coup, le bénéfice de la vaccination n'est pas bien compris.


Est-ce difficile d'expliquer l'intérêt de se vacciner ?

Mon cas est particulier parce que je m'occupe d'enfants qui sont déjà malades. Donc les parents que j'ai en face de moi comprennent le risque dont je parlais à l'instant puisqu'ils le vivent dans leur « chair ». Il est donc « facile » de leur faire comprendre l'intérêt qu'il y a à se vacciner. Mieux vaut vacciner que soigner, mieux vaut prévenir que guérir.

Et puis, il faut être convaincu pour être convaincant. C'est vraiment dramatique, et je suis désolé de parler de cela mais quand vous avez vu comme moi un bébé amputé des deux jambes à cause d'une méningite à méningocoque C, contaminé par un de ses proches, vous mettez un point d'honneur à être convaincant sur le sujet. Certains pays dans lesquels on vaccine massivement ont réussi à complètement arrêter la circulation de certains virus et ont fait chuter le taux de cancer du foie et de lésions précancéreuses du col de l'utérus.


Avez-vous eu récemment dans votre service des patients avec des complications pour des maladies qui auraient pu être évitées ?

Oui. Nous avons surtout des coqueluches. 11 enfants hospitalisés chez nous, entre deux jours et cinq semaines ces six derniers mois. Cela se termine bien la plupart du temps heureusement mais je peux vous dire que c'est très impressionnant à vivre pour les parents.

On ne va pas faire la liste mais entre les méningites, l'épidémie de rougeole et l'hépatite B c'est une réalité que nous vivons à l'hôpital.

Il y a des cas graves : coma, séquelles à vie voire décès. Comme pour la coqueluche, la contamination vient le plus souvent de l'un des proches... c'est une culpabilité très dure à vivre après.


Avez-vous eu dans votre service des patients avec des complications dues à une vaccination ?

Non, de toute ma carrière, jamais je n'ai observé de réactions graves, mettant durablement en jeu la santé de l'enfant.


Information du 17 Avril 2014 (sources CHU de Bordeaux et ARS Aquitaine)