RDV FR3 - L'imagerie interventionnelle suite au traitement des hernies discales : les gestes de thermoablation

L'imagerie médicale qui joue un rôle toujours plus important dans la prise en charge et le suivi de la plupart des pathologies, assure, depuis de nombreuses années le développement de nouvelles thérapies mini-invasives guidées par l'image.
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 Ces techniques qui se substituent à des traitements plus lourds et plus invasifs permettent de compléter un arsenal thérapeutique au plus grand bénéfice des patients induisant une moindre morbidité et moins de séquelles.
Pour que ces activités se déploient dans les meilleures conditions possibles, le service a bénéficié d'une collaboration étroite avec les anesthésistes et de la mise à disposition d'un bloc opératoire au sein du service ; par ailleurs, il a dû imposer la mise en place d'une permanence médicale spécialisée 24h/24 et 7j/7.

> Revoir l'émission Midi Pile sur l'imagerie interventionnelle et la vidéo du sujet du 06/01/2014


Le Service de Radiologie Diagnostique et Thérapeutique de l'Adulte du CHU propose une expertise dans les domaines du diagnostic en pathologie urogénitale, vasculaire et ostéoarticulaire et, dans chacun de ces domaines, une prise en charge thérapeutique par des techniques innovantes de radiologie interventionnelle.

France3


Dossier Santé Aquitaine : "La radiologie interventionnelle : nouvelles thérapies mini-invasives guidées par l’image"

Diffusion lundi 3 mars 2014 - Emission Midi Pile




Parmi les très nombreuses techniques qui ont été, et sont progressivement développées et proposées, les plus pratiquées et les plus spécifiques de notre service sont :
Le traitement des hernies discales par voie percutanée, qui fait partie des techniques les plus récemment développées et parmi les plus originales. Elle consiste à détruire par fragmentation percutanée guidée par scanner, certaines hernies discales responsables de sciatique. Ce geste qui constitue une alternative à la chirurgie a l'avantage d'être très peu invasif et d'une grande efficacité chez les patients correctement sélectionnés et devrait connaître un développement très important dans l'avenir.

Les gestes de thermoablation
, traitement qui consiste à détruire des tissus par le froid (par cryothérapie) ou par la chaleur (par radiofréquences, laser ou micro-ondes) sont en pleine expansion, et en particulier en oncologie : ces traitements sont aujourd'hui une alternative reconnue à la chirurgie, dans des cas bien sélectionnés.

Nous traitons chaque semaine un à deux patients porteurs de tumeur du rein par ces techniques, dès lors que la tumeur n'est pas trop grosse et que la chirurgie, qui demeure le traitement de référence, est considérée comme à risque (60 cas/an).
Sur le plan ostéoarticulaire, certaines tumeurs osseuses bénignes comme les ostéomes ostéoïdes, bénéficient aujourd'hui de ces thermothérapies en première intention (en particulier par laser) en remplacement de la chirurgie (20 cas/an). La faisabilité de la thermothérapie sur d'autres types de tumeurs, notamment des parties molles, est en cours d'évaluation.
Il est très probable que le cancer de la prostate pourra bénéficier dans un avenir proche, de ce type de traitement focal, stratégie que nous développons en pleine collaboration avec nos collègues urologues.

Les embolisations, qui consistent à occlure des artères  par voie endovasculaire à l'aide de particules, de colles biologiques ou de spires métalliques. Ces gestes s'appliquent à de très nombreuses situations, et en particulier à tous les syndromes hémorragiques :

Les hémorragies post-traumatiques (traumatisme du foie, de la rate, des reins), post-opératoires, post-radiothérapiques, ou par accident des anti-coagulants, qui évitent des chirurgies parfois lourdes et à risque (170 cas/an);
Les hémorragies après accouchement (hémorragie de la délivrance), qui bénéficient aujourd'hui d'une prise en charge pluridisciplinaire, organisée à l'échelon régional, et visant à faire stopper le saignement par embolisation pour éviter l'hystérectomie d'hémostase (25 cas/an);
Certaines tumeurs bénignes, comme les angiomyolipomes du rein, sont maintenant traitées par embolisation en première intention, de même que  au traitement de certaines maladies kystiques à visée de réduction d'organe (reins ou les foies polykystiques) (30 cas/an).


Les scléro-embolisations qui associent l'injection d'un agent sclérosant à une embolisation : ces gestes ont transformé la prise en charge thérapeutique des varicocèles chez l'homme ou des syndromes de douleur pelvienne chronique chez la femme, si fréquents et si souvent méconnus, en rapport avec des varices pelviennes (70 cas/an). Les malformations vasculaires aussi bénéficient souvent de ce type de traitement lorsqu'elles sont de nature veineuse ou lymphatique (notre centre bénéficie d'une labellisation nationale « Maladies rares » pour la prise en charge de ces malformations) (35 cas/an).

Les angioplasties (dilatation au ballonnet avec ou sans pose de stent) des artères rénales, digestives ou périphériques, ou des abords de dialyse.

Les gestes de thermoablation, traitement qui consiste à détruire des tissus par le froid (par cryothérapie) ou par la chaleur (par radiofréquences, laser ou micro-ondes) sont en pleine expansion, et en particulier en oncologie : ces traitements sont aujourd'hui une alternative reconnue à la chirurgie, dans des cas bien sélectionnés.
Nous traitons chaque semaine un à deux patients porteurs de tumeur du rein par ces techniques, dès lors que la tumeur n'est pas trop grosse et que la chirurgie, qui demeure le traitement de référence, est considérée comme à risque (60 cas/an).
Sur le plan ostéoarticulaire, certaines tumeurs osseuses bénignes comme les ostéomes ostéoïdes, bénéficient aujourd'hui de ces thermothérapies en première intention (en particulier par laser) en remplacement de la chirurgie (20 cas/an). La faisabilité de la thermothérapie sur d'autres types de tumeurs, notamment des parties molles, est en cours d'évaluation.
Il est très probable que le cancer de la prostate pourra bénéficier dans un avenir proche, de ce type de traitement focal, stratégie que nous développons en pleine collaboration avec nos collègues urologues.

Les cimentoplasties qui visent à consolider par injection de résine acrylique certaines fractures ou lésions à fort potentiel fracturaire notamment d'origine métastatique ou myélomateuse. Elles peuvent être couplées à une thermothérapie (environ 20/an).
Par ailleurs, nous effectuons un grand nombre d'actes plus courants comme :
La pose de voies veineuses centrales par voie périphérique pour des chimiothérapies ou des antibiothérapies courtes (PICC-line) (environ 400/an)
La pose de sondes de gastrostomie (sonde positionnée dans l'estomac à travers la paroi de l'abdomen) (environ 160/an)
Des biopsies d'organe ou des parties molles par voie percutanée (environ 350/an)

Pour assurer la plus grande cohérence dans les choix proposés aux patients, la plupart des indications de ces traitements fait l'objet de consensus après discussion au sein de réunions de concertation pluridisciplinaire associant radiologues et chirurgiens, et, selon les cas oncologues ou médecins des spécialités concernées.

Contact

> service d'imagerie diagnostique et interventionnelle de l'adulte
Pr N. Grenier - Pr O. Hauger

Information CHU de Bordeaux : 20 Février 2014 ©CHU de Bordeaux