Le CHU de Bordeaux lance un essai pour un traitement préventif de la bronchiolite

Afin de faire face à l'épidémie de bronchiolite très sévère cette année, le CHU de Bordeaux propose aux enfants l'essai d'un traitement préventif de la bronchiolite.
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BronchioliteUn traitement à base d'anticorps contre un virus hivernal très fréquent, le VRS (virus respiratoire syncytial)
 
Un nouveau traitement destiné à protéger les bébés contre un virus hivernal extrêmement fréquent, et potentiellement dangereux, a été approuvé récemment par la Commission Européenne.
Au cours d'un hiver normal, le VRS provoque principalement de la toux et des rhumes qui disparaissent en quelques semaines, mais il peut être particulièrement grave chez les enfants de moins de deux ans, provoquant des problèmes pulmonaires tels que la bronchiolite aigüe et la pneumonie.
 
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est une des principales raisons pour laquelle les enfants de moins d'un an sont hospitalisés.
 
De nombreux nourrissons ont aujourd'hui peu de protection naturelle contre les virus habituels de l'hiver. Ils sont nés pendant la pandémie, lorsque les fermetures des lieux et les restrictions de déplacement ont contribué à enrayer la propagation des virus.
 Cette année, l'épidémie de bronchiolite est particulièrement sévère, entrainant des hospitalisations qui ont atteint un niveau inédit depuis plus de dix ans, selon Santé publique France.
 

Une injection unique d'un nouvel anticorps
Comme pour les autres virus, des mesures barrières s'imposent. Un traitement par anticorps appelé palivizumab existe déjà pour les nourrissons, mais il doit être injecté une fois par mois pendant cinq mois. Il est réservé uniquement à des enfants qui sont très à risque de complications.

Aujourd'hui, une seule injection d'un nouvel anticorps (le nirsevimab) permet de réduire nettement le risque de contracter une bronchiolite aiguë, des infections thoraciques telles que la pneumonie et l'otite moyenne pendant environ six mois.
Ce nouveau traitement a déjà permis de réduire de 74,5 % les infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS lors d'un essais clinique portant sur 4 000 bébés.
 
Il agit en empêchant le VRS de se fixer sur les cellules des voies respiratoires et de provoquer des infections. Mais il doit encore faire l'objet de recherches supplémentaires sur un plus grand nombre de bébés avant de pouvoir être utilisé. Une vaste étude a été lancée en France, en Allemagne et au Royaume-Uni pour déterminer si le nirsevimab peut être proposé à tous les bébés.

Les pédiatres-chercheurs du CHU invitent les parents à faire participer leur bébé
Les pédiatres-chercheurs à l'hôpital des enfants du CHU de Bordeaux participent en ce moment à cette étude afin de voir si ce traitement peut réduire le nombre de bébés devant être hospitalisés en raison du VRS, et ils invitent les parents à participer à cette étude internationale.
 
L'étude est ouverte aux enfants nés à terme ou aux nouveau-nés prématurés (âge gestationnel d'au moins 29 semaines) âgés de moins de 12 mois. Le traitement peut éventuellement être administré à la naissance pour offrir une protection pendant les premiers mois.
 
Une seule visite est nécessaire pour l'injection d'anticorps, et les séances de suivi se font via une application téléphonique. Seul un enfant sur deux recevra le traitement. Un traitement par injection d'anticorps agit immédiatement pour protéger son enfant contre le VRS.



Contact : etudevrs@chu-bordeaux.fr

informations novembre 2022