Maladie de Parkinson - RDV FR3 - Lundi 23 novembre 2015
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative chronique qui
touche 6 millions de personnes dans le monde et environ 200 000
Français, plus de 10 000 Aquitains et 3000 personnes environ en Gironde.
On estime que ces chiffres pourraient doubler d’ici 2040 avec le
vieillissement démographique, la fréquence de la maladie augmentant avec
l’âge.
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Diffusion lundi 23 novembre 2015
Emission Midi Pile
Le CHU de Bordeaux en pointe pour les soins de la maladie de Parkinson
Invité plateau : Pr François Tison,
> responsable du centre mémoire de ressource et de recherche et de l’unité motricité du service de neurologie clinique
> Directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives cliniques
Comment est-elle diagnostiquée ?
La maladie est le plus souvent diagnostiquée entre 55 et 75 ans, mais 10 % des cas surviennent avant 40 ans et un bon tiers des patients n’ont pas encore 60 ans et sont encore actifs. La maladie est due à une perte progressive de certains groupes de neurones du cerveau associée à des dépôts anormaux d’une protéine (alpha-synucléine) qui s’accumule pour former des inclusions (corps de Lewy). On estime que la majorité des cas de maladie de Parkinson serait liée à une combinaison complexe de facteurs favorisant génétiques et environnementaux (ex : pesticides). Les progrès récents de la génétique ont permis l’identification d’une dizaine de mutations responsables de la maladie chez environ 15% des patients, notamment chez ceux dont la maladie démarre avant 40 ans. La maladie a une histoire naturelle de plusieurs décennies, variant en fonction de l’âge de début, les phases initiales étant marquées par la prédominance des troubles moteurs et leur bonne réponse au traitement ; et les phases plus tardives, par les complications associées au traitement (fluctuations de réponse et mouvements involontaires), l’accentuation des troubles non-moteurs (en particuliers psychiques et cognitifs) et la moins bonne réponse des troubles moteurs (équilibre, marche, chutes…).L’expression et l’évolution de la maladie dépendent beaucoup de l’âge de début et demeure très individuelle, cependant la tendance va vers une perte d’autonomie et l’accentuation du fardeau des aidants.
Quelle prise en charge pour cette maladie ?
La prise en charge de la maladie de Parkinson pose des problèmes spécifiques liés à la complexité et à la haute technicité de la prise en charge thérapeutique, pharmacologique et de chirurgie fonctionnelle et de ces complications éventuelles : complexité de la manipulation des médicaments, effets adverses neuropsychiques, fluctuations motrices, prise en charge de la démence, pompes pour infusion sous-cutanée ou duodénale de médicaments, stimulation cérébrale profonde...La spécificité de cette prise en charge ainsi que le soutien et l’animation de la recherche ont été prise en compte par la création de centres experts en 2012, dans le cadre du plan national Parkinson 2011-2014, puis par le plan national maladies neurodégénératives 2014-2019.
Le CHU de Bordeaux est centre expert régional
et inter-régional.
Le centre expert bordelais est une composante de l’Institut des Maladies Neurodégénératives (IMNc) qui regroupe les forces vives du soin et de la recherche clinique dans le domaine des maladies neurodégénératives, contribue à l’effort de recherche dans le domaine des maladies neurodégénératives pour lequel plus de 50 équipes de l’Université de Bordeaux ont reçu le label de Centre d’Excellence pour les Maladies Neurodégénératives, et dans la mise en œuvre de la recherche clinique
A Bordeaux, le centre expert prend en charge environ 1500 patients en consultations, hôpital de jour et hospitalisations conventionnelles par une équipe de neurologues, psychologues, infirmières, assistante sociale et secrétaires, en relation avec les associations de patients.
Cette équipe intervient :
- dans le soin courant dans le cadre du diagnostic et du suivi, mais aussi dans le cadre de groupes de concertations pluridisciplinaires, actions de soutien aux patients et aidants (annonce diagnostique, groupes de parole, éducation thérapeutique).
- dans l’organisation des soins au niveau régional.
- dans la mise en œuvre de la recherche clinique grâce à une équipe dédiée d’attachés de recherche clinique.
Ainsi, plus de 20 études académiques ou industrielles explorent les bio marqueurs du diagnostic et de l’évolution de la maladie, les causes de la maladie, les complications du traitement, les troubles cognitifs et de nouveaux traitements en relation avec des réseaux de recherches nationaux et européens, grâce à de nouveaux outils de mise en relation des patients désireux de participer à la recherche, en lien avec les chercheurs.
Pr François Tison, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives cliniques, responsable du centre mémoire de ressource et de recherche et de l’unité motricité du service de neurologie clinique au CHU de Bordeaux
Informations Novembre 2015