RDV FR3 - Faut-il encore craindre l'anesthésie ?

Aujourd'hui encore, les patients ont souvent peur de l'anesthésie (peur de ne pas se réveiller, peur d'avoir mal, peur de vomir).
Autant de questions à évoquer lors de la consultation pré-anesthésique.
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France3Dossier Santé Aquitaine : Faut-il avoir peur de l'anesthésie ?

Diffusion lundi 8 avril 2013 - Emission Midi Pile



L'anesthésie peut se définir comme l'ensemble des moyens mis en oeœuvre pour supprimer les effets indésirables psychiques et somatiques de l'intervention chirurgicale (en particulier la douleur), mais aussi pour créer les conditions favorables à la réalisation du geste chirurgical.

Cette anesthésie est générale lorsque le patient est endormi et reste inconscient pendant toute l'intervention ; différents produits (anesthésiques, morphiniques, curares) sont utilisés pour assurer la perte de conscience, l'absence de douleur et le relâchement musculaire. Cette anesthésie peut être aussi locale ou locorégionale ; on utilise alors des anesthésiques locaux injectés au contact des nerfs de façon à n'endormir qu'une partie du corps (la moitié inférieure du corps avec une péridurale, une main, un pied avec une injection périnerveuse).

L'anesthésie est pratiquée par des médecins spécialistes en anesthésie réanimation et dans un environnement technique règlementée. Avant l'intervention la consultation de pré-anesthésie permet d'identifier les risques éventuels (allergie, antécédents cardiovasculaires) et de proposer au patient la technique la plus appropriée. Après l'intervention, le patient est surveillé le temps nécessaire dans une salle de surveillance post-interventionnelle (salle de réveil).

Toutes ces exigences (décret sur la sécurité anesthésique publié fin 1994) ont permis de diminuer considérablement les accidents les plus graves liés à l'anesthésie. Si en 1983, une enquête de l'INSERM avait montré que le risque de décès liés à l'anesthésie était de 1 pour 10 000 opérations environ, aujourd'hui sur plus de 8 millions d'actes d'anesthésie réalisés chaque année en France (plus de 50 000 par an au CHU de Bordeaux), le nombre de décès directement imputables à l'anesthésie a été divisé par 10 (1 décès pour 145 000 anesthésies environ).


 
Copyright V Burger/Phanie
 

Les patients expriment naturellement des craintes liées à l'anesthésie et à l'intervention chirurgicale : peur d'avoir mal, peur de vomir, peur de ne pas se réveiller ou au contraire peur de se réveiller au cours de l'opération

Nous disposons aujourd'hui d'agents anesthésiques plus sûrs avec moins d'effets indésirables mais aussi de nouvelles techniques anesthésiques (administration pilotée par ordinateur) et de monitorage (surveillance EEG de la profondeur d'anesthésie) qui permettent d'adapter individuellement et plus précisément l'administration des agents anesthésiques. De nombreux progrès ont également été faits pour prévenir les nausées-vomissements et pour contrôler la douleur postopératoire. Toutes ces techniques permettent aussi aujourd'hui de réaliser en ambulatoire des chirurgies de plus en plus complexes tout en autorisant le patient à regagner son domicile le soir même.

Après la démarche sécuritaire des années 90 qui a permis de réduire de façon très significative les accidents les plus graves, les enjeux actuels sont d'optimiser encore plus la qualité de la prise en charge pendant toute la période péri-opératoire et de limiter l'anxiété et les craintes exprimées par les patients.


En 1983, une enquête de l'INSERM avait montré que le risque de décès liés à l'anesthésie était de 1 pour 10 000 opérations environ, aujourd'hui sur plus de 8 millions d'actes d'anesthésie réalisés chaque année en France (plus de 50 000 par an au CHU de Bordeaux), le nombre de décès directement imputables à l'anesthésie a été divisé par 10 (1 décès pour 145 000 anesthésies environ).

Information CHU de Bordeaux : 4 avril 2013