Régulateurs/Régulatrices CHU : Experts du transport patient

J'ai intégré le CHU, il y a 14 mois dans le service des ambulances. Il y a 8 mois on m'a proposé un poste à la régulation. J'ai aimé être ambulancière car j'avais un contact direct avec le patient. Le travail du régulateur, c'est autre chose ! Il faut gérer les demandes de transports qui s'affichent sur nos écrans tout en s'assurant d'envoyer les ambulances rapidement pour que les patients arrivent à l'heure au bloc ou en consultation. Il faut aussi répondre aux services qui rencontrent des difficultés pour annuler, modifier ou créer un transport. On peut aussi avoir des appels de services qui demandent un transport en urgence pour des échantillons biologiques ou de greffes. On gère également les transports de patients hors CHU pour des consultations, ou vers des lieux de convalescence (SSR) et les retours à domicile. 

Ce que j'aime dans mon métier, c'est de réussir à dispatcher les transports et de les optimiser au maximum. Je dois faire en sorte que l'ambulance reprenne un patient au plus proche de l'endroit où il a déposé le premier patient, c'est une gymnastique de l'esprit ! Rien n'est figé, on doit s'adapter constamment.  Pour faire ce métier, il faut aussi avoir une bonne connaissance des pathologies pour s'assurer du bon choix des véhicules et du matériel nécessaire (brancard, patient en fauteuil ou non).  Il faut savoir gérer son stress, avoir une rapidité d'esprit, être logique, et avoir le sens de la communication pour échanger avec les différents services et avec les ambulanciers. C'est un travail d'équipe et la qualité d'un transport est l'affaire de tous  !

J'ai exercé le brancardage pendant 11 ans.  J'ai adoré le contact avec les patients, ce sentiment de me sentir utile, c'est ce qui m'a motivé pendant toutes ces années !  Et il y a deux ans, on m'a proposé un poste à la régulation.  C'est une activité différente du brancardage car je n'ai plus le lien direct avec le patient mais j'apprécie ce nouveau challenge. Nous gérons entre 400 et 500 demandes par jour ! Mon but est que le patient arrive à son examen en temps et en heure et dans de bonnes conditions. Nous disposons d'un logiciel qui permet de planifier les demandes du jour. Quand les demandes « tombent » il faut les attribuer aux brancardiers.

Pour faire ce métier, une excellente connaissance de la cartographie de l'hôpital est fondamentale pour optimiser les déplacements. Les brancardiers font entre 10 et 15 km par jour, il faut leur confectionner les missions les plus logiques et simples possibles pour leur épargner un maximum d'allers-retours. On essaye toujours de faire des chainages. C'est à dire qu'il faut faire des commandes au plus près du lieu où ils sont déjà.  Il faut aussi une bonne connaissance des pathologies car tous les patients ne se transportent pas de la même manière. Depuis deux ans, je ne suis plus en lien direct avec les patients mais j'ai la satisfaction d'organiser au mieux leurs transports. La dynamique avec l'équipe des brancardiers est aussi très positive. J'apprécie également d'échanger avec les différents professionnels du CHU : les IDE, les AMA, les médecins