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Rencontre avec les perfusionnistes du service cardiologie du CHU de Bordeaux
Souvent méconnu du grand public comme du monde médical, le métier de perfusionniste est pourtant essentiel à la bonne réalisation d'une chirurgie cardiaque. Au sein du groupe Hospitalier Sud (Hôpital Haut Lévêque) du CHU de Bordeaux, un groupe de 10 cardio-perfusionnistes composent une des plus grandes équipes de France et participe à la plus part des interventions au bloc opératoire.
Zoom sur l'équipe, leurs rôles et les formations proposées.
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QU'EST-CE QUE LE MéTIER DE PERFUSIONNISTE ?
Les perfusionnistes sont essentiels à la vie du bloc. Ils sont aux commandes de la circulation extra-corporelle (CEC). Cette technique permet de remplacer le cœur et les poumons lors d'opérations de chirurgie cardiaque. Le sang du patient est complétement dévié vers la machine de CEC pour être oxygéné et redistribué dans le corps via un système de pompes. Cela permet aux chirurgiens d'intervenir sur un cœur exsangue et immobile. L'équipe du groupe Hospitalier Sud est une des plus importantes du pays : 10 cardio-perfusionnistes se relaient dans les blocs du service pour une moyenne de 1200 CEC par an.
Pratiquer la CEC est une spécialité ouverte à tous les infirmiers : infirmier, infirmier de bloc opératoire, infirmier anesthésiste mais aussi aux médecins comme les anesthésiste-réanimateurs ou encore les cardiologues
Les différents champs d'action :
Les perfusionnistes sont 80% du temps au bloc de chirurgie cardiaque, pour autant, leurs champs d'actions sont nombreux :
Ils peuvent aussi intervenir quand les poumons ne fonctionnent plus correctement avec les assistances respiratoires extracorporelle (ECMO). Cela consiste à drainer le sang du patient pour l'oxygéner à l'extérieur du corps et le restituer au patient pour assurer la bonne perfusion des organes. Ce système est utilisé lors des syndromes de détresse respiratoire aigüe, comme actuellement pour les patients atteints de forme grave de Covid-19. Dans ce type d'intervention, on parle alors de suppléance d'organe et les machines utilisées par les perfusionnistes sont plus petites que lors des interventions cardiaques.
Ils peuvent aussi intervenir quand les poumons ne fonctionnent plus correctement avec les assistances respiratoires extracorporelle (ECMO). Cela consiste à drainer le sang du patient pour l'oxygéner à l'extérieur du corps et le restituer au patient pour assurer la bonne perfusion des organes. Ce système est utilisé lors des syndromes de détresse respiratoire aigüe, comme actuellement pour les patients atteints de forme grave de Covid-19. Dans ce type d'intervention, on parle alors de suppléance d'organe et les machines utilisées par les perfusionnistes sont plus petites que lors des interventions cardiaques.Ils font également partie intégrante des unités mobiles d'assistance circulatoire et respiratoire (UMACR) mise en place sur le Groupe hospitalier Sud depuis 2009. Ils interviennent sur toute la Nouvelle Aquitaine. Lorsqu'un patient a besoin d'une suppléance pulmonaire ou cardiaque, c'est l'équipe des perfusionnistes de Bordeaux qui s'y rend accompagnée d'un anesthésiste-réanimateur et d'un chirurgien, grâce aux moyens du SAMU 33 ou de la sécurité civile (hélicoptère Dragon 33) et reviennent avec le patient appareillé.
Ils interviennent également lors des prélèvements d'organes dans le cadre du « Maastricht III » et ils participent au reconditionnement et à l'évaluation des greffons pulmonaires avant leur réimplantation sur le patient receveur.
Ils sont également impliqués dans la formation de leurs collègues (bloc opératoire et réanimation) mais aussi des étudiants du Diplôme Universitaire de circulation extra-corporelle et d'assistance d'organes de l'université de Bordeaux dont le responsable pédagogique est le Pr Alexandre OUATTARA (chef du service d'Anesthésie-Réanimation du GH Sud) et participent aux activités de recherche clinique et fondamentale. Enfin, une partie logistique importante anime leur travail : la commande de matériel, la gestion des stocks et la relation avec les industriels.
Ils interviennent également lors des prélèvements d'organes dans le cadre du « Maastricht III » et ils participent au reconditionnement et à l'évaluation des greffons pulmonaires avant leur réimplantation sur le patient receveur.
Ils sont également impliqués dans la formation de leurs collègues (bloc opératoire et réanimation) mais aussi des étudiants du Diplôme Universitaire de circulation extra-corporelle et d'assistance d'organes de l'université de Bordeaux dont le responsable pédagogique est le Pr Alexandre OUATTARA (chef du service d'Anesthésie-Réanimation du GH Sud) et participent aux activités de recherche clinique et fondamentale. Enfin, une partie logistique importante anime leur travail : la commande de matériel, la gestion des stocks et la relation avec les industriels.
LES FORMATIONS : COMMENT DEVIENT-ON PERFUSIONNISTE ?
Alors même que la pratique de la CEC évolue et se diversifie, les perfusionnistes n'avaient pas de formation initiale commune. Un diplôme universitaire (DU) existe mais il n'est pas obligatoire pour pratiquer la CEC. Concrètement, ils se formaient avec leurs paires, directement sur le terrain, grâce à un compagnonnage de plusieurs mois.
Depuis septembre 2020, un master de Perfusion a été créé, à l'Université de Paris-Sorbonne, sous l'impulsion du Dr Guillaume Le Breton et avec l'aide, entre autres, du Pr Alexandre Ouattara, responsable du DU de Bordeaux. Ce master donne lieu à une formation initiale, avec un programme établi sur deux ans, composé d'UE à valider en E-learning, ainsi que des stages et un mémoire à rendre. Ce master sera donc voué à former tous les personnels soignants voulant faire de la perfusion leur métier. Le Diplôme universitaire de l'université de Bordeaux, quant à lui, sera réservé à ceux voulant bénéficier d'une expertise en CEC sans pour autant la pratiquer au quotidien, afin d'avoir une expérience et une expertise supplémentaire.
Depuis septembre 2020, un master de Perfusion a été créé, à l'Université de Paris-Sorbonne, sous l'impulsion du Dr Guillaume Le Breton et avec l'aide, entre autres, du Pr Alexandre Ouattara, responsable du DU de Bordeaux. Ce master donne lieu à une formation initiale, avec un programme établi sur deux ans, composé d'UE à valider en E-learning, ainsi que des stages et un mémoire à rendre. Ce master sera donc voué à former tous les personnels soignants voulant faire de la perfusion leur métier. Le Diplôme universitaire de l'université de Bordeaux, quant à lui, sera réservé à ceux voulant bénéficier d'une expertise en CEC sans pour autant la pratiquer au quotidien, afin d'avoir une expérience et une expertise supplémentaire.
Mai 2021