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LE VITILIGO : EXPLICATIONS AVEC LE SERVICE DERMATOLOGIE DU CHU DE BORDEAUX
Le vitiligo est une maladie de la peau, souvent peu considérée et peu comprise, provoquant une dépigmentation de la peau, qui devient alors plus blanche. Le service de dermatologie de l'Hôpital Saint André au CHU de Bordeaux est un des trois centres de référence en France dans le traitement du vitiligo. Les équipes du service sont engagées dans la recherche de traitements de la maladie ainsi que dans la prise en charge des patients atteint de vitiligo.
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Qu'est- ce que le vitiligo ?
Le vitiligo est une maladie inflammatoire chronique de la peau, qui est responsable d'une dépigmentation de la peau. Celle-ci devient alors blanche. Cette maladie n'est ni infectieuse, ni contagieuse et pas douloureuse, mais susciter chez les patients une douleur morale et des répercussions psychologiques.
C'est une maladie qui a plusieurs facteurs. Tout d'abord, il y a une prédisposition génétique chez certains à avoir du vitiligo. Chez ces patients prédisposés génétiquement au vitiligo, des facteurs environnementaux, tels que le stress ou les frictions (par exemple, un frottement répétitif de la peau sur des vêtements) peuvent développer ou aggraver le vitiligo. Le mécanisme de dépigmentation de la peau est en grande partie auto-immune, le système immunitaire a une réponse anormale contre les mélanocytes (cellules responsables de la couleur de la peau).
Il existe deux types de vitiligo : le vitiligo segmentaire, soit une forme très localisé de vitiligo, et le vitiligo généralisé qui lui, peut atteindre plusieurs zones du corps.
Le vitiligo touche environ 0,5 à 1% de la population mondiale.
Le vitiligo touche environ 0,5 à 1% de la population mondiale.
Aujourd'hui, les études démontre qu'environ 50% des patients déclenchent un vitiligo avant 20 ans et 70% avant 30 ans.
Du matériel innovant pour les patients
Le service de dermatologie du CHU de Bordeaux est équipé d'une machine, Fotofinder, permettant la détection du vitiligo et un suivi précis des patients pris en charge au sein du service.
Le CHU est un des seuls centres de référence dans le traitement du vitiligo à être équipé de cette machine. Elle fonctionne avec des flashs UV qui augmentent le contraste et font ressortir les zones dépigmentées de la peau. Cela permet d'identifier les zones de dépigmentations non visibles ou peu visibles à l'œil nu.
Le CHU est un des seuls centres de référence dans le traitement du vitiligo à être équipé de cette machine. Elle fonctionne avec des flashs UV qui augmentent le contraste et font ressortir les zones dépigmentées de la peau. Cela permet d'identifier les zones de dépigmentations non visibles ou peu visibles à l'œil nu.
L'autre avantage de cet appareil c'est que les réglages restent les mêmes d'une prise de photographie à l'autre, on a donc la possibilité de comparer aisément les prises de vues d'une session à l'autre, d'autant plus que les positions du patient restent standardisées. Cela permet de voir s'il y a une stabilité ou non de la maladie, de repérer les évolutions du vitiligo chez les patients.
Le service est également équipé de machine à UV, permettant
de repigmenter partiellement ou totalement les zones atteintes par le vitiligo.
La recherche et les traitements : un espoir pour les patients
Grâce à la recherche, le vitiligo est une maladie de mieux en mieux comprise. Néanmoins, les processus de repigmentation restent complexes. Le centre de prise en charge du vitiligo au CHU de Bordeaux est expert dans ce domaine, reconnu au niveau national comme international.
Longtemps non considérée, cette pathologie ne dispose toujours pas de traitement ayant reçu une autorisation de mise sur le marché (maladie orpheline). Ces traitements sont alors souvent utilisés hors indication. Ils sont composés de soins locaux, sur le visage par exemple, ou encore des traitements à base de cortisone par voie locale ou générale parfois pour des patients qui sont très progressifs.
L'équipe de recherche du service dermatologie du CHU de Bordeaux, Inserm et Université de Bordeaux travaille sur une meilleure connaissance des mécanismes de la maladie, pour permettre de découvrir de nouvelles cibles thérapeutique. Celles-ci sont aujourd'hui développées et seront testées prochainement dans le service, au cours d'essais thérapeutiques.
« Le vitiligo dispose désormais d'un dynamisme pour des innovations thérapeutiques, et le futur des traitements du vitiligo est très encourageant » - Pr Seneschal
« Même si ces avancées permettent d'apporter un bénéfice pour les patients, la route reste encore longue avant de permettre une repigmentation de toutes les zones touchées par la maladie et de nombreux travaux restent à réaliser afin d'expliquer toutes les étapes expliquant la perte de mélanocyte » - l'Association Française du vitiligojuin 2021