L’hypertension artérielle chez le sujet jeune

REPORTAGE. L'hypertension artérielle (HTA) se définit comme une pression artérielle trop élevée. Cette pression artérielle a des conséquences négatives importantes en particulier pour le cerveau (accident vasculaire cérébral), les reins (insuffisance rénale) ; le cœur (infarctus, insuffisance cardiaque..).
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L'hypertension artérielle chez le sujet jeune




Reportage : interview du Dr Antoine Cremer praticien hospitalier, unité de cardiologie - hypertension artérielle à l'hôpital Saint-André et rencontre d'une patiente sur cette pathologie


HYPERTENSION ARTéRIELLE DU SUJET JEUNE

L'hypertension artérielle (HTA) se définit comme une pression artérielle trop élevée.
Environ 11 millions de Français sont hypertendus et cette fréquence est liée à l'âge : relativement peu  importante avant 40 ans (5-6% de la population), elle augmente avec le vieillissement (50% à 70 ans).
hypertension arterielle CHU de Bordeaux

Quelles sont les conséquences ?

Cette pression artérielle a des conséquences négatives importantes en particulier pour le cerveau (accident vasculaire cérébral), les reins (insuffisance rénale) ; le cœur (infarctus, insuffisance cardiaque..).
Heureusement le traitement antihypertenseur qui normalise la pression artérielle permet d'éviter ces complications.

Quels facteurs favorisent l'hypertension artérielle ?

L'hypertension artérielle est favorisée pas différents facteurs liés au mode de vie actuel (consommation de sel, d'alcool, prise de poids, sédentarité). Les modifications du mode de vie expliquent que la fréquence de l'HTA chez les sujets jeunes est en augmentation.

Quels sont les problèmes particuliers que pose l'hypertension artérielle du sujet jeune ?

Comme elle ne s'accompagne d'aucun signe, l'hypertension artérielle est souvent méconnue chez des sujets jeunes, apparemment en bonne santé et qui ne consultent aucun médecin.

Plus l'hypertension artérielle débute jeune, plus il y a de chances de trouver une cause particulière à cette hypertension artérielle. Certaines hypertensions artérielles répondent à un mécanisme particulier (maladie des reins, rétrécissement des artères rénales, excès de certaines hormones en particulier celles secrétées par les glandes surrénales). On parle alors d'hypertensions artérielles secondaires par opposition à l'HTA sans cause dite essentielles. Ces hypertensions artérielles secondaires sont en général plus graves que les hypertensions artérielles essentielles et peuvent donner des complications plus tôt. Certaines d'entre elles sont curables d'où l'importance de les dépister.

Chez les jeunes femmes le dépistage d'une hypertension artérielle et la recherche d'une hypertension artérielle secondaire sont  encore plus importants que chez l'homme. En effet en cas de grossesse, l'hypertension artérielle va augmenter les risques pour la mère et l'enfant, d'autant que les médicaments antihypertenseurs utilisables chez une femme enceinte sont peu nombreux. La découverte d'une cause curable avant toute grossesse permet d'éviter bien des problèmes. En cas d'hypertension artérielle, la grossesse devra être surveillée de très près.
Pour toutes ces raisons l'hypertension artérielle du sujet jeune doit être dépistée. Ce dépistage doit faire partie de toute consultation médicale, mais cela ne suffit sans doute pas. Il y a souvent dans les familles des appareils automatiques de mesure de la pression artérielle et il ne faut pas hésiter à encourager les sujets jeunes à les utiliser, par exemple une fois par an.  En cas de pression artérielle anormale, la réalité de l'hypertension artérielle doit être confirmée par des enregistrements sur une plus longue durée (auto mesure ou mieux mesure sur 24h avec un appareil portable). Et si l'hypertension artérielle se confirme elle doit donner lieu à une recherche d'une hypertension artérielle secondaire, idéalement en milieu spécialisé.

source : Dr Philippe Gosse, responsable de l'unité de cardiologie-hypertension artérielle au CHU de Bordeaux - Novembre 2017

Information décembre 2017