Inauguration de la chaufferie biomasse
Le Centre Hospitalier Charles Perrens en partenariat avec le Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, a fait appel à l’expertise de Dalkia, leader des économies d’énergies en France - pour la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance de sa nouvelle chaufferie bois.
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Se raccorder à la chaufferie bois du CHCP voisin permet au CHU de Bordeaux de poursuivre et d’étendre sa politique environnementale tout en ayant les garanties indispensables sur la qualité et la sécurité de service, préalable essentiel à toute démarche en faveur de l’environnement.

Copyright CHU de Bordeaux
Sous l'impulsion de son conseil de surveillance, il a structuré sa politique de développement durable autour d'un Agenda 21. Ce programme de travail comprend 7 grandes orientations stratégiques dont la maîtrise de la consommation des ressources naturelles et énergétiques.
Un certain nombre de réalisations ont déjà vu le jour, notamment en matière d'optimisation des déplacements des salariés, de tri des déchets, de préservation de la biodiversité, de responsabilité sociétale ou encore de constructions de bâtiments éco-performants. Le CHU de Bordeaux a obtenu de nombreux prix et certifications saluant sa politique et ses actions en faveur de l’environnement.
La chaufferie biomasse
La plus importante chaufferie biomasse de l’agglomération bordelaise vient d’être mise en service et inaugurée le 14 décembre 2015.Le Centre Hospitalier Charles Perrens en partenariat avec le Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, a fait appel à l’expertise de Dalkia, leader des économies d’énergies en France - pour la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance de sa nouvelle chaufferie bois.
Acteurs de la transition énergétique sur leur territoire et partageant les mêmes ambitions environnementales et économiques, les deux établissements sont alimentés en chaleur et eau chaude sanitaire par cette nouvelle installation parfaitement intégrée au coeur de la ville.
Véritable vitrine du développement durable pour l’agglomération toute entière, le recours au bois énergie permet de :
- couvrir 83% des besoins des deux établissements hospitaliers avec une énergie renouvelable,
- diminuer la facture énergétique et la dépendance aux énergies fossiles,
- réduire les émissions de CO2 de 10 700 tonnes/an, soit l’équivalent de 7 133 voitures en moins.
3 questions à Philippe Vigouroux
Directeur général du CHU de Bordeaux
Copyright Bruno Tariol
Quels sont les enjeux de ce projet pour le CHU de Bordeaux ?
- L’enjeu environnemental, grâce à la production d’énergie renouvelable faiblement émettrice en gaz à effet de serre qui participe à la lutte contre le changement climatique. Cette chaufferie bois permet de diviser par 2 les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie du site.
- L’enjeu de performance économique, car ce projet doit permettre de réduire la facture énergétique du CHU et de s’affranchir de la dépendance aux énergies fossiles.
- Enfin, l’enjeu social et territorial, par la création d’emplois (16 au
total) et la participation au renforcement de la filière de production
locale de bois-énergie.
La mise en oeuvre de cette chaufferie s’inscrit pleinement dans notre politique de développement durable et prolonge notre activité du « prendre soins » : prendre soins des ressources, du climat, des générations futures. Je suis particulièrement fier de participer à ce projet collectif inter-hospitalier qui permet d’inscrire le CHU dans la transition énergétique.
Avec la construction et la mise en service de cette chaufferie bois, le CHU de Bordeaux prouve son engagement en faveur de l’environnement.
Quels autres dispositifs concrets avez-vous mis en place en matière de développement durable ?
Le CHU de Bordeaux est engagé depuis 2008 dans une vaste politique de développement durable. De nombreuses actions ont été mises en oeuvre dans le cadre de l’agenda 21 et certains résultats ont été salués au niveau national (4 trophées nationaux reçus depuis 2011 au titre du baromètre «Développement durable » des établissements de santé). A titre d’exemple, dans le domaine de la mobilité, avec la mise place de dispositifs financiers incitatifs (accès au réseau de transport en commun de la métropole pour 12,80 euros/mois), l’acquisition d’une flotte de plus de 100 vélos (dont 10 électriques), de l’installation de plus de 180 arceaux vélos et de vastes campagnes de sensibilisation, aujourd’hui un salarié sur deux utilise un autre moyen de transport que la voiture individuelle pour se rendre sur son lieu de travail. Dans le domaine des déchets, 12 filières d’élimination ont été mises en place et une politique d’optimisation du tri a permis de réaliser 400 000 euros d’économies en 4 ans. De belles perspectives sont également tracées pour les 4 ans à venir dans le domaine de la diminution du gaspillage alimentaire, de la réduction des consommations d’énergie, mais également dans l’optimisation de certaines pratiques de soins (diminution des actes de biologies et de radiographies).A l’échelle de la planète comme nationalement, le défi de la transition énergétique ne peut être relevé que collectivement. L’implication de chacun est-elle aussi déterminante à votre niveau ?
L’implication de chacun est essentiel à la fois pour répondre aux enjeux collectifs planétaires mais également pour réduire les consommations de ressources à l’échelle de notre organisation.L’engagement éco-citoyen spontané de certains de nos professionnels a permis de structurer un réseau d’acteurs motivés et engagés : les ambassadeurs du développement durable du CHU de Bordeaux. Ce réseau compte aujourd’hui 50 professionnels (médecins, infirmiers, ouvriers, gestionnaires…) et s’agrandit chaque année. La dynamique est en marche et nous l’appuyons de campagnes de sensibilisation et de formation notamment à l’occasion de temps forts comme la semaine du développement durable. Je suis optimiste sur cette « mise en mouvement » de notre institution sur ce sujet, car les professionnels sont volontaires pour faire évoluer leurs pratiques et mettre en œuvre ces actions de bon sens dans leur quotidien aussi bien personnel que professionnel.
Philippe Vigouroux, Directeur général du CHU de Bordeaux
Informations 11 décembre 2015