VIDEO- RDV FR3 - Recrudescence des infections sexuellement transmissibles bactériennes : évitez les comportements à risque!

Les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes sont en recrudescence depuis le début des années 2000. En 2016, l'OMS rapporte une incidence de plus d'un millions d'IST curables acquise par jour dans le monde, qui représente un problème de santé publique global. En France, le nombre d'infections à Chlamydia trachomatis et à gonocoques diagnostiquées biologiquement a triplé entre 2012 et 2016 (Enquête LaboIST 2016, Santé Publique France).
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svgLUNDI 3 février 2020 à  12h
Recrudescence des infections sexuellement transmissibles bactériennes :
évitez les comportements à risque!

SUR France 3 Aquitaine

Le thème : Recrudescence des infections sexuellement transmissibles bactériennes : évitez les comportements à risque!
L'invité plateau : Pr Cécile Bébéar, Chef de service Laboratoire de Bactériologie, CNR des IST bactériennes
Le reportage : Pr Charles Cazanave,  Service des maladies infectieuses et tropicales




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En France, le nombre d'infections à Chlamydia trachomatis et à gonocoques diagnostiquées biologiquement a triplé entre 2012 et 2016 (Enquête LaboIST 2016, Santé Publique France).Les chlamydiae, qui touchent majoritairement la femme, auraient ainsi infecté en 2016 près de 270 000 personnes et les gonocoques, retrouvés plutôt chez les jeunes hommes et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), 50 000 personnes
Ces deux IST touchent davantage les 15-24 ans et sont souvent asymptomatiques, notamment chez la femme. Cette recrudescence concerne également la syhilis dont 80% des cas déclarés concernent les HSH.Le poids de ces trois IST est sous-évalué et la surveillance de ces infections doit concerner l'ensemble des sites où le diagnostic est posé selon Santé publique France.  En parallèle, Mycoplasma genitalium est un agent pathogène émergent responsable d'IST. Il serait le 2ème agent responsable d'urétrites masculines et est également responsable de cervicites et d'infections génitales hautes chez la femme (4). Aucune donnée de prévalence nationale à grand échelle n'existe pour l'instant en France.

La recrudescence des IST est liée à un retour des comportements à risque et à une moindre utilisation du préservatif, notamment dans le contexte de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) par les antirétroviraux. La PrEP protège du risque d'infection contre le VIH et n'évite pas la transmission des IST bactériennes sans l'usage du préservatif.

En conclusion, Il est urgent de renforcer la recherche sur les IST et de développer des stratégies innovantes en termes de prévention, diagnostic, traitement et vaccination et ainsi répondre à un des buts de l'OMS de mettre fin aux épidémies d'IST d'ici 2030 .


Sources : Pr Cécile Bébéar, Chef de service Laboratoire de Bactériologie, CNR des IST bactériennes
Information du 30/01/2020