Soirée débat "Donner et recevoir un organe"
Ce sera le thème de la conférence organisée par l’EREA* le 23 juin prochain à 18h à l’Athénée Père Joseph Wresinski. Plusieurs pistes de réflexions éthiques y seront abordées notamment avec le point de vue du médecin, du juriste et du philosophe.
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Soirée débat
Donner et recevoir un organe, réflexion éthique autour du prélèvement
Jeudi 23 juin 2016
de 19h à 21h30
Athénée Père Joseph Wresinski, Bordeaux
Entrée libre et gratuite
Point de vue du médecin
Don d’organe : de l’efficience à la bientraitance
Dr Julien Rogier, médecin coordonnateur des prélèvements d’organes et de tissus, CHU de Bordeaux
Dr Olivier Guisser, médecin, service de réanimation médicale, CHU de Bordeaux
Point de vue du juriste
Don, prélèvement, consentement, les mots du droit
Marie Lamarche, maître de conférence HDR en droit privé, faculté de droit, Université de Bordeaux
Point de vue du philosophe
Solidaire-autonome, tension autour du don d’organe
Marie Gomes, agrégée et docteur en philosophie, chargée de cours à l’Université de Bordeaux Montaigne
On doit aujourd’hui faire face à la fois à une augmentation du besoin d’organes à transplanter et à une pénurie de don d’organes, cela pour diverses raisons qui donnent naissance à une réflexion éthique menées par les médecins, les juristes et les philosophes.
Et pour cause, le médecin occupe une place importante dans le processus de décision du don ou du prélèvement d’organes, ce qui amène à se poser différentes questions : « A partir de quand peut-il considérer que la personne est décédée ? Doit-il ranimer un individu ou choisir d’en sauver un autre ? ». Quant aux juristes, les interrogations se portent sur l’encadrement par la loi du consentement, du don et du prélèvement d’organes.
Deux positions différentes chez les philosophes
Le débat philosophique autour du don d’organes donne lieu à deux modes de pensée différents.
Le premier repose sur une position solidaire qui considère le corps comme étant un matériel disponible. Une thèse soutenue par le philosophe François Dagognet qui plaide pour « un corps généreux ayant des droits mais également des obligations ». Une opinion en contradiction avec celle du philosophe anglo-saxon John Locke, dont la théorie repose sur le fait que tout humain est propriétaire de son corps et que par conséquent faire don de ses organes serait une atteinte à la liberté individuelle.
Ici, deux positions s’affrontent avec deux visions du corps humain différentes. L’une se fondant sur une conception du corps-matériau avec une notion purement médicale, l’autre se basant sur une conception du corps sacré, auquel on ne doit pas toucher.
Une
réflexion philosophique qui a pour objectif de permettre de prendre ses propres
décisions.
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Actualité le 09/06/2016