RDV FR3 - La ménopause - LUNDI 2 MARS - Emission Midi pile
La ménopause, qui est un phénomène naturel, se définit comme
l’arrêt définitif des règles ; la ménopause est confirmée après 12 mois
consécutifs sans règles chez une femme aux alentours de la cinquantaine.
La ménopause survient entre 45 et 55 ans pour 90% des femmes.
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Le diagnostic de ménopause se fait donc a posteriori. C’est un diagnostic clinique et il n’y a pas lieu de faire des examens complémentaires tels que des dosages hormonaux par exemple.


Dossier Santé Aquitaine : La ménopause
Diffusion lundi 2 mars 2015 - Emission Midi Pile
Invité plateau : Pr Claudine MATHIEU, PU/PH,
> service de gynécologie chirurgicale - médicale et médecine de la reproduction
> service de gynécologie chirurgicale - médicale et médecine de la reproduction
Après la ménopause, il n’y a plus d’ovulation et donc pas de possibilité de grossesse ; il n’y a plus de sécrétion d’estrogènes ni de progestérone (hormones sexuelles).
L’arrêt des règles avant 40 ans est appelé insuffisance ovarienne prématurée (autrefois, on employait le terme de ménopause précoce) ; dans cette situation, il y a lieu de faire un bilan complémentaire spécialisé à la recherche d’une cause et de mettre en place un traitement hormonal substitutif. L’approche thérapeutique est différente de celle de la ménopause « physiologique ».
Chaque femme aura un vécu personnel de la ménopause et les troubles liés à la ménopause sont variables d’une femme à l’autre. Les troubles de la ménopause sont plus importants dans les 3 années suivant la ménopause et peuvent persister sous une forme atténuée au-delà de 5 ans voire plus.
La privation en estrogènes est responsable de divers symptômes :
- les troubles vasomoteurs : bouffées de chaleur (environ 2/3 des femmes en présentent) et sudations nocturnes
- la sécheresse vaginale qui peut rendre le rapport sexuel douloureux
- les douleurs articulaires pour certaines localisations
La fatigue, les troubles du sommeil, l’irritabilité fréquemment rapportées par les femmes peuvent être la conséquence des désagréments rapportés ci-dessus (effet domino).
La carence estrogénique peut entraîner également des troubles urinaires (cystites plus fréquentes, urgences mictionnelles) et des modifications de la peau.
La ménopause, contrairement aux idées reçues, ne fait pas prendre de poids ; la prise de poids est progressive tout au long de la vie et s’accentue entre 40 et 55 ans. Cette prise de poids s’accompagne avec l’âge d’une diminution de la masse maigre (muscles) au profit de la masse grasse. Il faut donc adapter sa prise alimentaire et entretenir sa masse musculaire pour éviter la prise de poids. La carence en estrogènes modifie par contre la répartition des graisses avec pour conséquence une modification de la silhouette.
Les risques à long terme de la carence en estrogènes sont l’ostéoporose et les maladies cardio-vasculaires.
Les traitements de la ménopause
Le traitement hormonal de la ménopause (THM) est indiqué en cas de troubles liés à la privation en estrogènes (bouffées de chaleur, sudations nocturnes gênantes).Le traitement hormonal n’est instauré que lorsque le diagnostic de ménopause est confirmé. Il doit débuter dans les années qui suivent la ménopause.
Le THM fait appel principalement aux hormones naturelles (œstradiol et progestérone)
Le THM est adapté à chaque patiente :
- Traitement avec ou sans règles : combiné continu ou combiné séquentiel
- Voie orale ou voie percutanée (patch ou gel) pour œstrogènes
- Doses d’estrogène et de progestérone différentes
Avant l’instauration du traitement, il convient de rechercher les contre-indications au THM par l’interrogatoire, l’examen clinique et une mammographie récente (<1 an)
Contre-indications au THM
Tumeurs malignes hormono-dépendantes :> Accidents thrombo-emboliques veineux ou artériels et thrombophilie constitutionnelle
> Atteinte hépatique sévère
Il existe également des situations de contre-indications relatives qui seront étudiées au cas par cas avec éventuellement un avis pluridisciplinaire.
Le traitement est évalué trois mois après son instauration pour s’assurer de sa tolérance, de son efficacité et de sa bonne observance. Sa nécessité doit être réévaluée chaque année ;
Selon les recommandations, le traitement doit être le plus court possible et à la dose efficace la plus faible possible.
Certains troubles tels que la sècheresse vaginale isolée peuvent être soulagés par un traitement simplement local.
La mise en œuvre du THM est l’occasion de réévaluer l’hygiène de vie : alimentation équilibrée avec apports en vitamine D et en calcium suffisants, informations sur la consommation de toxiques (tabac, alcool entre autres), maintien d’une activité physique régulière.
Pour plus d’information, recommandations de l’HAS (2014) : www.has-sante.fr
Pr Claudine MATHIEU - Dr Gérard Boutet
Information CHU de Bordeaux Janvier 2015 ©CHU de Bordeaux