Mars bleu - Mois de dépistage du cancer colorectal

Dès 50 ans, c'est le moment de parler du dépistage du cancer colorectal avec son médecin traitant. Faire le test de dépistage tous les deux ans.
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Le mois de mars sera une nouvelle fois l'occasion de se mobiliser en faveur du dépistage organisé du cancer colorectal. Même si la notoriété du dépistage a largement progressé, la participation reste faible.
> En savoir plus : communiqué de presse national mars bleu cancer colorectal
> www.e-cancer.fr

Le cancer colorectal, un des axes importants en cancérologie au CHU de Bordeaux.

A l'occasion de Mars Bleu : mois de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, le point sur la prise en charge de ce cancer au CHU de Bordeaux : prise en charge, technique chirurgicale, traitements ...

Le cancer colorectal est un des axes importants en cancérologie au CHU de Bordeaux. Il s'agit d'un problème de santé publique puisqu'il fait partie des 4 cancers les plus fréquents en France, loin devant les autres cancers de l'appareil digestif. Avec environ 1 000 patients par an, les tumeurs malignes colo-rectales sont au second rang des prises en charges au CHU sur un total de 12 000 patients traités pour cancer en 2009.

Les cancers du colon et du rectum ont bénéficié d'avancées importantes ces 10 dernières années, avec une augmentation du taux de guérison et un prolongement important de la vie des patients pour lesquels la guérison ne peut être obtenue. Ces avancées sont liées à de nets progrès dans chaque domaine médical qui intervient dans la prise en charge du patient, mais également dans la coordination de ces actions qui font de cette maladie un modèle d'application du concept de prise en charge multidisciplinaire. Ainsi un même patient sera pris en charge le plus souvent par 3 ou 4 spécialistes (chirurgien, radiothérapeute, gastroentérologue et oncologue médical), mais ce sont souvent beaucoup plus de spécialistes qui interviennent dans la prise en charge, dans le cadre de réunions de concertation pluridisciplinaires (qui réunit radiologues, anatomopathologistes, médecins nucléaires et les cliniciens qui vont rencontrer directement le patient).

La prise en charge du cancer du rectum, par exemple fait appel régulièrement à une première partie de traitement qui précède la chirurgie, appelée radiochimiothérapie qui combine les effets de la chimiothérapie, souvent administrée sous forme de comprimés à la radiothérapie, qui a bénéficié ces dernières années des avancées technologiques de l'informatique et offre une efficacité et une sécurité optimale. Ce traitement pré-opératoire a permis de développer des approches au départ expérimentales au niveau du CHU de Bordeaux qui ont été reconnues au niveau international et qui permettent dans certains cas de préserver le sphincter anal en évitant son amputation et la mise en place d'un anus artificiel définitif

La technique chirurgicale s'est progressivement modifiée et un abord coelioscopique est désormais régulièrement pratiqué, réduisant les inconvénients et la durée d'hospitalisation des patients. Dans les formes métastatiques, c'est-à-dire lorsque la maladie a atteint le foie, les approches chirurgicales se sont améliorés permettant d'opérer deux à trois fois plus de patients en associant souvent l'aide de radiologues interventionnels qui permettront de détruire des lésions qui ne sont pas accessibles à la chirurgie seule, augmentant ainsi le nombre de patients potentiellement guérissables y compris lorsque la maladie est avancée.

Les traitements médicaux, qui sont la chimiothérapie et les thérapies ciblées, nouveaux médicaments ciblant des voies de signalisation à l'intérieur de la cellule cancéreuse, sont largement utilisés et permettent après une intervention chirurgicale de réduire le risque de rechute et d'augmenter le taux de patients guéris, d'obtenir des réductions de taille des métastases et donc d'opérer secondairement des patients dont la maladie n'était pas opérable d'emblée et dans les cas où la chirurgie n'est pas possible de permettre un allongement de la vie en évitant pendant cette période les symptômes pénibles de la maladie. Des recherches biologiques réalisées en routine sur les tumeurs opérées ou biopsiées, permettent de prédire l'efficacité des traitements et orientent l'oncologue sur le type de traitement à proposer.

Ainsi les concertations pluridisciplinaires occupent les intervenants chirurgiens, radiothérapeutes, gastroentérologues et oncologues médicaux de nombreuses heures par semaine, car la stratégie thérapeutique souvent complexe est échaffaudée initialement puis rediscutée régulièrement à la lumière de l'effet du traitement afin de permettre par exemple une intervention chirurgicale qui n'était pas possible initialement.

Le CHU de Bordeaux, avec ses chirurgiens, radiothérapeutes, oncologues et gastroentérologues (qui ont souvent la double casquette) impliqués dans la prise en charge du cancer colorectal, en collaboration avec les plateaux techniques d'imagerie et d'anatomopathologie et de biologie moléculaire, de médecine nucléaire, permet de proposer dans une même structure l'ensemble des techniques indispensables à la prise en charge du patient atteint d'un cancer colorectal.

La recherche faisant partie intégrante de la prise en charge du patient et permettant de proposer des traitements plus efficaces et mieux tolérés, est un des objectifs essentiel de l'équipe avec par exemple, la recherche en chirurgie du rectum, en radiothérapie stéréotaxique ou en administrant la chimiothérapie directement par voir intra-artérielle hépatique, pour repousser les limites de la médecine.

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> Service d'oncologie médicale
Groupe hospitalier Saint-André

> Unité Chirurgie colorectale et pariétale
Centre médico-chirurgical Magellan


Sources et auteur : Dr Denis SMITH - Service d'oncologie médicale -  Unité d'oncologie - hôpital de jour -Groupe hospitalier Saint-AndréPôle oncologie-radiothérapie -dermatologie Février 2012