La fécondation in vitro au CHU de Bordeaux
Le CHU de Bordeaux est engagé dans une dynamique de prise en charge innovante des patients.
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Dans cette optique, le service de biologie de la reproduction et CECOS s'est équipé d'un système d'incubation novateur au mois d'octobre 2012 : l'Embryoscope®. Seul trois hôpitaux possèdent ce dispositif en France et on en compte une centaine dans le monde.
3 questions à :
Pr Clément Jimenez, chef du service de biologie de la reproduction et CECOS
Dr Aline Papaxanthos, service de biologie de la reproduction et CECOS
Pr A. Papaxanthos :
Pr C. Jimenez :
Dr A. Papaxanthos :
Pr C. Jimenez :
Pr C. Jimenez :
Dr Aline Papaxanthos, service de biologie de la reproduction et CECOS
Comment fonctionne l'Embryoscope® ?
Pr A. Papaxanthos :
L'Embryoscope® est un système novateur de culture embryonnaire qui permet d'observer le développement embryonnaire dans des conditions de culture stables. Il fonctionne comme une étuve : chaque embryon est mis dans un puits spécifique, est recouvert d'huile et maintenu dans des conditions de stabilité maximale pendant 2 à 5 jours. L'incubateur est également équipé d'un système intégré d'observation qui prend des photographies de chaque embryon toutes les quinze minutes. Il faut savoir que nous devons sélectionner les « meilleurs » embryons afin de garantir un maximum de réussite à la FIV, sélection qui s'effectue grâce à une évaluation de sa morphologie.
Pr C. Jimenez :
Jusque là, pour observer l'embryon, il était nécessaire de le sortir de son milieu. Avec ce système, ce n'est plus le cas. La réalité, c'est que dans l'utérus, les embryons sont toujours dans le même environnement (températures à 37°C plus ou moins 0.5, concentration en gaz, pH, etc), sortir l'embryon est donc source de stress pour lui. L'Embryoscope® permet de se rapprocher au mieux des conditions de l'utérus et de les maintenir constantes. Et non seulement ces conditions sont stables mais en plus, l'observation continue permet de mieux appréhender la cinétique du développement embryonnaire ; et cette cinétique a une importance considérable dans la capacité qu'aura l'embryon à se développer, donc à s'implanter. Il y a une augmentation significative du taux de succès avec cet appareil comparé aux autres systèmes de culture donc une amélioration de la prise en charge des patients.
Qu'apporte cet appareil à votre profession ?
Dr A. Papaxanthos :
On redécouvre notre métier de biologiste de la reproduction. Notre travail est de choisir, de sélectionner des embryons capables de s'implanter et de donner un bébé pour un couple. Pour ce faire, on nous a donné des outils : étuve, observation ponctuelle, cultures, etc. Avec cet appareil, c'est une nouvelle vie pour un biologiste de la reproduction. On a maintenant accès à une observation après laquelle on courait depuis des années soit le développement complet de l'embryon depuis qu'il se forme in vitro.
Pr C. Jimenez :
Oui, avant l'Embryoscope®, on ne savait pas véritablement comment ça se passait. On observait l'embryon au 2ème jour pendant 2 à 3 minutes et ça s'arrêtait là. Maintenant, on voit comment il se comporte tout au long de son développement : cellules qui disparaissent, cellules qui réapparaissent, etc. C'est très étonnant, fascinant même, et ça permet d'appréhender des anomalies du développement qu'on ne pouvait pas voir jusque là.
Et au laboratoire ?
Il faut savoir que l'on est un laboratoire de fécondation in vitro particulièrement bien équipé : nous avons actuellement toutes les techniques disponibles. Par exemple, nous avons un appareil qui permet d'injecter le spermatozoïde au grossissement 6000 contre un grossissement 200 au 400 habituellement. L'Embryoscope® est la cerise sur le gâteau mais cette acquisition s'inscrit dans une démarche plus globale du CHU visant à une augmentation, une optimisation du matériel et de la qualité du laboratoire au niveau de la prise en charge de la FIV. En fait, sur toute la chaîne de prise en charge, on dispose du meilleur appareillage disponible actuellement, du plus innovant.
Pr C. Jimenez :
Il va également nous permettre de mettre en place un certain nombre d'études. L'appareil offre en effet un choix important de potentielles recherches : quels sont les bons indicateurs du bon développement ? Quels sont les marqueurs cinétiques synonymes de pronostics favorables ? La manière dont se développe l'embryon a-t-elle des conséquences sur le devenir de l'enfant ? Des études multicentriques, avec les centres qui disposent de ce matériel, se profilent mais il nous reste encore à déterminer quelles études nous allons privilégier.
En savoir plus
- En France, la probabilité d'accoucher suite à une FIV est passée de 14 % à 20 % en 20 ans.
- 35 FIV ont été réalisées par le biais de l'Embryoscope® au CHU de Bordeaux depuis novembre 2012
- Aucune sélection n'est effectuée du point de vue patient : les embryons sont systématiquement placés dans l'Embryoscope®, dans la limite des places disponibles.
- L'Embryoscope® permet accueillir les embryons de 6 couples à la fois soit environ 15 couples par semaine.
- Tout le personnel du laboratoire est habilité à utiliser l'appareil.
Contact
Service de biologie de la reproduction et CECOS
Secrétariat. 05 56 79 56 81, fax. 05 56 79 61 17
CECOS : 05 56 79 54 31, fax. 05 56 79 61 39
Secrétariat. 05 56 79 56 81, fax. 05 56 79 61 17
CECOS : 05 56 79 54 31, fax. 05 56 79 61 39
Localisation
Centre Aliénor d'Aquitaine - Niveau -1, entrée 1
Information Direction de la communication 8 avril 2013 - à partir d'une interview de janvier 2013
Information Direction de la communication 8 avril 2013 - à partir d'une interview de janvier 2013